mercredi 15 avril 2009
Le phénomène des "fous" qui se baladent nus ne désempli pas à Abidjan, ici un individu se promenant nu ce jeudi au plateau, centre de la capitale économique ivoirienne
l’homme sont respectés. La liberté de disposer de soi est un acte bien acquis, à tel enseigne qu’on pourrait même s’inscrire dans un paradoxe où se promener nu est aussi synonyme de liberté.
A l’image du bonhomme vêtu d’un rien, sa conception de la réalité aurait atteint un second plan. Autrui ne l’aliène plus et il se sent plutôt bien à découvert.
Une liberté qui ne serait pas loin de la démence et dans le pire des cas, ceci deviendrait un phénomène auquel les gouvernants ne prêteraient guère attention au regard de l’amplification du nombre des cas à travers les rues de la capitale économique du pays comme observé depuis plusieurs mois.
Alors, pendant que le autorités se penchent sur la moralisation de la vie publique et des troubles à l’ordre publique, on pourrait commencer par imposer certaines restrictions. Réduire le niveau de liberté.
Au constat, les ivoiriens aidés des autorités, ont pris l’habitude de laisser flâner dans les rues, les personnes atteintes de folie et troubles psychiques. A des degrés, ces déments se déshabillent en pleine capitale, sans que rien n’y soit fait et sans assistance à personne en danger.
Du coup, dans la capitale économique, les fous se mettent à poil avec frénésie et ce dans une quasi indifférence progressive, compte tenu de la banalité du phénomène observée au regard des années de pratique, des passants ou automobilistes.
Parfois, on peut se vanter de disposer d’un hôpital psychiatrique à Bingerville, mais on ne pourrait se voiler la face de savoir que même le personnel souffre aussi d’un dysfonctionnement et ce à tous les niveaux.
Reste désormais à savoir si la démence de la nudité en milieu urbain constatée sera prise en compte par les nouvelles autorités ivoiriennes ou alors à contrario deviendra un des cliché touristique d’un pays en quête de relooking .
Par Rodrigue Tchuidjan