mardi 15 septembre 2009
L’Egyptien Farouk Hosni semble favori malgré la polémique autour de sa candidature.
C’est aujourd’hui que débute à Paris, la vaste campagne qui aboutira le 6 octobre prochain à la désignation du nouveau directeur général de l’Organisation des Nations Unies pour l’Education, les Sciences et la Culture (Unesco).
Les 58 membres du conseil exécutif vont notamment auditionner les différents candidats en lice et opérer au choix qui devra ensuite être entérinés par la conférence générale de l’Unesco, dont les 193 membres se retrouvent tous les deux ans. Et le moins qu’on puisse dire, c’est que le processus de désignation du successeur de Koïchiro Matsuura se déroule dans un climat tendu, du fait notamment de la candidature d’un des quatre africains en course, l’Egyptien Farouk Hosni. Le ministre de la Culture de Hosni Moubarak, 71 ans et grand favori de l’élection, suscite pourtant de vives contestations de milieux intellectuels, culturels et même politiques, qui le soupçonnent d’anti-sémitisme. Ce, à cause de propos tenus en 2008, où il affirmait qu’il « brûlerait lui-même des livres en hébreu qu’il trouverait dans les bibliothèques égyptiennes ».
Si le concerné a depuis « regretté » ces propos, la candidature de Farouk Hosni crée un certain malaise, notamment auprès des pays réputés proches d’Israël grandes puissances occidentales. Malgré deux ans de fort lobbying de l’Egypte autour de cette candidature, cet élément de discrédit aurait favorisé l’émergence d’autres candidats du « Sud ». Et notamment celle de l’actuel sous-directeur général en charge des affaires africaines, le Béninois Nouréini Tidjani-Serpos, par ailleurs soutenu par le directeur général sortant.
Le Tanzanien Sospeter Mwijarubi proposé par son pays et l’Algérien Mohammed Bedjaoui soutenu par le Cambodge, étant les autres candidats représentants du continent. En tout, neuf candidats briguent le poste. Outre les quatre africains, la Lituanienne Ina Marciulionyte, la Bulgare Irina Gueorguieva Bokova, l’Equatorienne Juez de A. Baki, le Russe Alexander Vladimirovich Yakovenko et l’Autrichienne Benita Ferrero-Waldner, commissaire de l’Union européenne aux Affaires extérieures, et autre grande favorite.Toutefois, avec le soutien de 32 des 58 membres du conseil exécutif, de la Ligue arabe et de l’Union africaine, Farouk Hosni semble garder une longueur d’avance. Le vote se déroule en cinq tours maximum, jusqu’au 23 septembre prochain. Le candidat élu sera alors connu, et présenté ensuite le 6 octobre à la conférence générale de l’Unesco.
Source : Cameroon Tribune