samedi 27 décembre 2008
Les incidents ayant éclaté mardi à Kédougou (Est) entre les jeunes de la localité et les forces de l’ordre ont fait, outre le mort annoncé officiellement le même jour, un second mort ainsi que 35 blessés, soit 23 chez les manifestants, dix chez les gendarmes et deux parmi les militaires.
Selon un communiqué du ministère de l’Information reçu mercredi soir à l’APS, le décès nouvellement répertorié est celui d’un commerçant victime d’une agression de pillards qui s’en prenaient à sa boutique".
"Il serait décédé, tard dans la nuit, des suites de ses blessures", ajoute le communiqué qui souligne s’agissant de la première personne décédée, en l’occurrence Mamadou Sina Sidibé, que "du fait de fortes rumeurs faisant état d’une mort par balle, le Premier Ministre a demandé au Ministre d’Etat, Ministre de la Justice que le Procureur de la République soit saisi de cette affaire".
"Ainsi, souligne la même source, une équipe, dirigée par un médecin-légiste a été envoyée sur place afin de procéder à l’autopsie en vue de déterminer les causes de la mort".
Dans le même temps, "un travail approfondi d’investigation est en train d’être mené pour identifier les auteurs de ces faits", relève le communiqué non sans souligner que le gouvernement "regrette vivement les pertes en vies humaines" et "présente ses condoléances aux familles".
Tout en réitérant sa volonté de "faire toute la lumière sur ces événements dans un esprit de transparence et de justice", le gouvernement "se félicite de l’implication des Notables, des Imams et des jeunes de la Commune aux côtés du Gouverneur de Région pour un retour durable au calme et à la sérénité".
Toute la matinée du mardi, les étudiants ressortissants de Kédougou qui avaient rallié à leur cause les autres jeunes de Kédougou ont affronté les forces de l’ordre pour protester d’une part contre les défaillances dans l’assistance de leurs conditions de vie à Dakar, telle qu’elle était prévue dans le cadre du volet social introduit par le fonds minier dont ils bénéficient, et d’autre part contre le fort taux de chômage et la perte de certaines terres par les autochtones.