samedi 26 novembre 2011
Le présentateur vedette de « Zap presse » sur les ondes de radio Siantou dépose ses valises à Vox Africa.
En jean-Basket et chemisette près-du-corps, Paulin Mballa transpire l’enthousiasme et la volonté ce lundi 21 novembre. Est-ce sa prise de service imminente à Vox africa qui lui donne des ailes ? « Non » affirme-t-il bien qu’il reconnaisse que la perspective de faire ce qu’il a toujours voulu faire « la télévision ne peut que [le satisfaire]. A Siantou, j’avais l’impression que les choses n’avançaient plus, que je faisais du sur place. J’avais besoin de bouger, de faire quelque chose de neuf. Une perche m’a été tendue et je n’ai pas manqué l’occasion de la saisir » confie le jeune journaliste.
Et si Paulin Mballa intègrera officiellement la direction de Vox Africa pour l’Afrique centrale le 1er décembre prochain, ce n’est pas en terrain inconnu qu’il s’aventure. « J’avais commencé à faire des tests comme chroniquer de l’émission « Sans rancune » qu’anime Jules Domche. Pendant la présidentielle, j’ai également collaboré à l’émission « Face au peuple ». Une émission durant laquelle le journaliste était appelé à interviewer les différents responsables des formations politiques engagées dans la course au fauteuil présidentiel. « Au vu de tout ceci, j’ai pu me faire une idée de la dynamique de cette télévision et lorsqu’on m’a proposé de faire partie de l’équipe, je n’ai pas hésité ».
Après avoir animé dimanche sa dernière émission de « zap presse », Paulin Mballa quitte ainsi une radio qu’il a intégrée en 2002 comme stagiaire. « Alors que je préparais une licence en Lettres, je me suis rendu à la Rts où j’ai été sélectionné pour un stage de vacances. C’était en 2002 et Jean Claude Mvodo qui y était rédacteur en chef et J. Remy Ngono décident de m’envoyer à la rédaction centrale. C’est comme ça que la passion que je nourrissais pour le journalisme s’est accentuée. D’autant qu’une semaine après mon arrivée, le journal du matin m’a été confié ». Parallèlement à la présentation du journal, il anime des émissions comme « la tribune de l’écrivain » où il reçoit des écrivains locaux de renom.
En 2005 il intègre l’émission « Zap Presse » que présente alors Benjamin Fouda Effa. L’émission lui sera confiée deux ans plus tard après le limogeage de ce dernier. La grande aventure peut alors commencer ! C’est d’ailleurs à cette émission dominicale diffusée de 10 heures à 12 heures sur la Radio Télévision Siantou (RTS) que Paulin Mballa doit sa popularité et son aura.
Elles sont bien loin, les semaines aux cours desquelles, à ses débuts, il était appelé à animer la revue de la presse internationale, et parfois la revue de la presse nationale, en cas d’absence de Ghislain Pierre Essono, ou encore couleur édito, une sorte d’éditorial des éditoriaux des confrères de la presse locale. Pendant trois ans, il aura été aux commandes de cette émission.
Alors qu’il est actuellement en cycle de formation à l’Esstic après avoir raté cinq fois le concours d’entrée, Paulin Mballa met la formation et le perfectionnement au coeur de son travail. Il a notamment, il a suivi des formations sur la gestion de l’information en temps de crise le cas de la grippe aviaire, celui sur le journalisme d’investigation organisé par le Center for investigative journalism (CIJ). Dans le même temps, ses efforts ont souvent récompensés à travers des prix qu’il a reçus, notamment celui de meilleure émission de débat qui a été décerné en 2009 à son émission « Zappresse » en 2009 par le « Mediation press awards ». En attendant de recevoir de nouveaux lauriers dans sa nouvelle aventure, c’est sur le site de promote 2011 qu’il gèrera la transition en attendant que ses projets d’émissions ne soient validés. Ce sera à travers programme « promote info ». Pour la suite, il faudra attendre janvier 2012 pour se faire une idée.
Par Dorine Ekwè(Mutations)