mercredi 6 mai 2009
Malgré un environnement morose estampillé du sceau de la fermeture des salles de cinéma, du piratage d’œuvres artistiques, la flambée des prouesses technologiques, la démission des pouvoirs publics et la rareté des financements destinés à la production cinématographique, des initiatives visant à redorer le blason du septième art au Cameroun sont légion.
“La nuit du court métrage” rendue à la deuxième édition est l’illustration grandeur nature de l’espace de compétitions offert sur un plateau d’or aux jeunes cinéastes en quête de visibilité. Pour cette deuxième édition, le la a été donné mardi 5 mai 2009 par une conférence de presse qu’a animé Michel Kuaté, coordonnateur général accompagné de Thierry Fomene régisseur du festival.
En guise d’innovations, 150 films ont été proposés et au finish 16 en course pour les 12 prix mis en jeu ; le café théâtre Mboa et le Centre culturel français de Douala vont abriter les séances de projection, traduction d’un souci de délocalisation. Dans le même registre, il est prévu des ateliers de formation au Centre culturel camerounais sis à Bonanjo. A titre d’exemples, un atelier sur l’écriture du court métrage, une conférence sur le thème “Cinéma et droits de l’Homme” animée par Jean Vincent Tchienehom, un exposé sur le thème “costume et cinéma” et des rencontres diverses sous la férule de Arthur Sibita, parrain de l’édition 2009 sont entre autres aspects éducatifs greffés au programme de l’acte II de “La Nuit du court métrage”.
Le court métrage compris comme un film qui dure quelques secondes à 26 minutes, possède des caractéristiques techniques et artistiques qui ont permis aux membres du jury présidé par Joséphine Ndagnou, comédienne, réalisatrice et producteur, de présélectionner 16 films sur 150 proposés. Les mêmes critères à savoir l’appréciation du décor, des costumes, le scénario, le dénouement, la construction de l’histoire, la qualité des images, du son… vont gouverner le choix du jury selon l’organisation. Autant dire que le jury composé entre autres de Parfait Zambo, Jonas Embom, Parfait Behen entre autres, aura du grain à moudre avant samedi 9 mai 2009, jour du verdict au Ccf Blaise Cendrars de Douala.
La diffusion, un casse-tête…
Pour Michel Kuate, “La Nuit du court métrage est thématisée à partir de cette autre édition. Droits de l’Homme est la dorsale de cette année. C’est ainsi que 4 lauréats de la 1ere édition ont été désignés et mis en compétition par l’organisation pour préparer et présenter 4 minutes de film chacun sur cette thématique” a-t-il indiqué avant de préciser que “La Nuit du court métrage sert de tremplin aux jeunes cinéastes, il permet d’encourager l’esprit de créativité et de promouvoir la production du court métrage”. Le même son de cloche a été fait par Thierry Fomene qui soutient que “La Nuit du court métrage n’a pas pour vocation de distribuer les films, mais de stimuler la production cinématographique locale.” Autant dire que le champ de la diffusion des produits cinématographiques est en friche. Aux distributeurs et autres mécènes de s’y engouffrer.
Par Alain NJIPOU(Le messager)