jeudi 14 mai 2009
Le président de la Fédération camerounaise d’athlétisme donne les raisons de la délocalisation du meeting interclubs pour Yaoundé ce week-end.
Initialement prévu à Bafoussam, le troisième meeting interclubs aura lieu à Yaoundé cette fin de semaine. Qu’est-ce qui explique cette délocalisation ?
L’une des principales raisons de cette délocalisation est d’ordre météorologique. On nous annonce qu’il pleut beaucoup plus à Bafoussam qu’à Yaoundé, en ce moment. Comme on doit absolument tenir ce meeting à cette date, notre choix s’est porté sur Yaoundé. En outre, il y a l’approche de la fête nationale. En effet, les athlètes et les officiels qui viendraient de Maroua pour un meeting, n’auraient pas le temps matériel de rentrer chez eux, pour se joindre à la communauté nationale pour célébrer la fête de l’unité. C’est pour toutes ces raisons que nous avons définitivement fixé le choix de Yaoundé, lieu idoine pour cette manifestation.
Quelle sera la particularité de ce meeting ?
Sa particularité essentielle est que les athlètes vont courir sur une piste en tartan. Ce qui n’était pas le cas lors des deux précédentes journées. A Ebolowa, les athlètes ont concouru sur la terre et à Douala, ils ont couru sur du goudron. Des revêtements qui ne permettent pas aux athlètes de s’exprimer véritablement. Ce qui nous permet d’escompter des performances significatives.
On constate que cette délocalisation coïncide avec la tenue, aux mêmes dates et sur les mêmes installations, du meeting régional du Centre…
Le meeting national prime sur le meeting régional. Ce dernier sera donc décalé d’une semaine. En réalité, lorsque la fédération prend une décision, les démembrements s’exécutent.
Samedi dernier, lors de la journée internationale d’athlétisme, certains athlètes n’ont pas pris le départ des courses. Pourquoi ?
La disposition se limitait à cette journée. Il s’agissait en réalité des finales directes, qui sont préparatoires à la Golden League que nous voulons organiser la saison prochaine. Dans ces conditions, on ne pouvait pas aligner des athlètes qui n’avaient pas eu une activité depuis le début de la saison. Ceux qui étaient d’ailleurs absents aussi bien à Douala qu’à Ebolowa.
Vous étiez présent à l’atelier d’athlétisme lors des derniers Jeux universitaires. A cette occasion, avez-vous l’impression que certains athlètes ont confirmé tout le bien que vous pensez d’eux à la fédération ?
Effectivement. Le roi et la reine des jeux, à savoir Oscar Bouba et Josiane Kenfack, sacrés avec 4 médailles d’or chacun, sont des athlètes qui pratiquent l’athlétisme. J’éprouve d’ailleurs une satisfaction légitime de ce que l’athlétisme ait été la reine des disciplines. Mais, comme je l’ai dit aux recteurs que j’ai côtoyés, au directeur de l’Institut national de la Jeunesse et des Sports (Injs), qui a d’ailleurs gagné la compétition, au-delà de la joie que procurent les médailles, il faut maintenant faire un travail de fond pour que les performances soient au niveau que nous escomptons. Il est notamment question de s’affilier à la fédération pour que les athlètes pratiquent la discipline dans le championnat civil. Ce qui est le cas pour certaines universités, pas pour d’autres. Il faudrait donc que toutes les universités s’y attèlent. Ensuite, un partenariat avec la fédération qui peut mettre à leurs dispositions, nos techniciens pour donner à leurs athlètes, un encadrement adéquat. Les chefs d’établissements ont promis qu’ils mettront une politique sportive, de manière à booster véritablement le niveau de leurs athlètes.
De manière générale, où en êtes-vous avec le programme de détection de talents dans les écoles ?
Nous l’avons commencé lors des jeux Fenassco A à Buea. Stéphanie Zanga, qui s’occupe de l’athlétisme, y était d’ailleurs. Elle a pu constituer une banque de données que nous allons exploiter le moment venu. Il s’agissait notamment de prendre le contact de l’athlète, celui des parents, l’établissement fréquenté par l’athlète. Elle a également effectué le déplacement de Bertoua à l’occasion de la Fenassco B. Je crois que nous utiliserons toutes ces informations pour que cette politique soit mise en pratique de manière effective.
Propos recueillis par Priscille G. Moadougou (Mutations)