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Jacques Fame Ndongo : Pyromane et pompier

samedi 6 août 2011


Aux prises avec la crise dans les universités dont on l’accuse de souffler sur la braise, il jaillit pour la campagne à Etoudi.

Ses contradicteurs disent ses prises de parole généralement controversées et contradictoires. Polémiques, donc ! Dans son entourage, il est qualifié de brillant, « l’un des plus intelligents de sa génération ». Les couloirs du ministère de l’Enseignement supérieur (Minesup), où il officie comme chancelier des ordres académiques, font savoir qu’il travaille à son maintien au gouvernement : « S’estimant proche collaborateur du chef de l’Etat, il passe pour être l’un de ses confidents parmi les plus écoutés. Ses actions et sorties trahissent le pyromane et le pompier. » Et pourtant, il est souvent et régulièrement pris à défaut. Comme ce fut le cas la semaine qui s’achève avec l’affaire de la prime spéciale du président de la République aux étudiants.

S’il a beau jeu de dire aux journalistes qu’aucune université d’Etat ne sera paralysée, il a cependant admis, à demi-mots, dans le communiqué de presse qu’il a fait parvenir dans les salles de rédaction, qu’il y avait des problèmes relatifs au paiement desdites allocations. Jacques Fame Ndongo a, pour ce faire, demandé aux étudiants furieux de Yaoundé et Douala, notamment, d’adresser des requêtes aux différentes directions des universités. Mais avant, le Minesup a vainement effectué au moins deux sorties pour assurer et rassurer que l’argent promis aux apprenants serait payé à temps. Sous la pression de l’Association pour la défense des droits des étudiants du Cameroun (Addec), le sémiologue, chargé avec Issa Tchiroma Bakary de la campagne de Paul Biya dans les médias publics, a dû mettre de l’eau dans son vin.

Un peu comme ce fut le cas avec les diplômes du Brevet de technicien supérieur (Bts). A la faveur de la délivrance d’une dizaine desdits parchemins, mais aussi du Diplôme supérieur d’études professionnelles (Dsep) et du Higher National Diploma (Hnd), le 23 août 2010 au campus du complexe universitaire Siantou à Yaoundé, le Minesup s’était fourré le doigt dans l’ ?il en affirmant aux lauréats qu’ils pouvaient, désormais, retirer leurs parchemins dans ses services. Au sortir de ce moment rapporté comme fort festif, les nombreux lauréats, accourus à travers le pays, ne purent obtenir leurs diplômes comme promis et juré. Il fallut attendre des jours pour entendre le non moins chef de Nkolandom, en réaction à la surprise exprimée par le président de l’Association des promoteurs d’instituts universitaires privés, Joseph Ndi Samba, réagir sur la question.


Zélateur

Le fils d’Alexandre Ndongo Fame et d’Esther-Rosalie Mfoumou Ngbwa ne se priva pas, par la suite, pour se sortir de la nasse, de solliciter le directeur de l’Office du baccalauréat du Cameroun (Obc), Zacharie Mbatsogo, afin de faire confectionner en urgence des parchemins auprès de ses partenaires occidentaux.

Sur la même lancée, plus pour apaiser la colère du « grand frère » Joseph Ndi Samba qu’autre chose, il envoya des émissaires solliciter une rencontre. Etalé par les promoteurs d’établissements supérieurs ayant refusé des simulacres de cérémonies similaires à celle de l’Institut Siantou supérieur, et dénoncé par des étudiants désabusés, le Minesup, jamais à court d’idées lumineuses, n’hésita pas à passer une commande expresse.

Au cours du week-end du 31 août et 02 septembre 2010, Colorix, une petite unité située derrière la délégation générale à la Sûreté nationale (Dgsn), reçut du pompier une commande de 5000 diplômes. Des informations recueillies à très bonnes sources, aussi bien au Minesup que dans les dédales de cette opération, laisseront dire que les travaux, qui avaient pris tout le week-end, avaient coûté 20 millions de Fcfa.

S’il fut difficile de savoir si les parchemins brandis à la presse par Jean Marie Essono, le directeur du Développement de l’enseignement supérieur étaient ou non sécurisés, des sources concordantes indiquent qu’ils étaient faits sur impression laser, sur format A4 ouvert à l’horizontale de 250g couché brillant (Cb). Tout ceci n’empêcha pas l’ancien écolier de la Sil de Ma’anmezam, et successivement de Yingui, Bipindi et Mvengue, de repréciser sa pensée au reste de la communauté éducative au sujet de la certification des diplômes. Un peu comme il l’a fait cette semaine, avant de rebondir à la présidence de la République où charge lui a été confiée de mener la campagne médiatique de la candidature de Paul Biya dans les médias à capitaux publics. Un jeu qu’il affectionne. On a encore pu le noter au cours d’un débat à l’amphi 700 de l’université de Yaoundé I, face aux universitaires en mai dernier.

Ce jour-là, tombant la veste, il passa par toutes les émotions. Que chacun interpréta à sa manière selon qu’il était son adversaire ou son zélateur.
Jacques Fame Ndongo est ainsi fait. Il exaspère ou désespère, selon le cas. Mais l’homme de médias, formé à l’Ecole supérieure de journalisme de Lille et que l’on accuse souvent d’avoir fait développer « le journalisme du Hilton », lors de son passage au ministère de la Communication (Mincom), continue pourtant de croire à la force des médias. Lui dont la gestion de la dernière affaire autour du Bts a été magistrale. A peine les journaux avaient-ils signalé les fraudes ayant caractérisé l’examen que le Minesup multipliait les sanctions, qu’il avait préféré à l’annulation pure et simple de l’édition, tellement les fautes furent grosses. C’est plus cette posture de pompier que celle de pyromane qu’on aimerait bien garder de lui.

Par Léger Ntiga(Mutations)

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