jeudi 10 mars 2011
La question était au centre de la 4eme conférence qu’a organisée le Hec club Cameroun mercredi 9 mars 2011 à Douala.
Les Hautes études de commerce de Paris (Hec) sont devenues une école internationale. Une Lapalissade ? Pas si sûr…Cette institution de formation à la réputation établie, étale ses tentacules en Afrique à travers l’implantation des Hec clubs dans nombre de pays africains, à l’instar du Cameroun. L’organisation des conférences dont la thématique tourne autour des questions inhérentes à la gouvernance, au leadership, à la communication, au management, aux ressources humaines…destinée aux chefs d’entreprise pour la plupart, moulés aux Hec de Paris, est également une des parties visibles de cette offensive. Pour ne pas déroger à une habitude en passe de devenir une règle, le Hec club de Douala a organisé mercredi 9 mars à l’immeuble siège du Gicam à Douala, une conférence axée sur l’épineuse question de la création des valeurs au sein des entreprises. Une vingtaine de tops managers ont pris part à cette séance de formation et d’échanges qu’a présidée en lieu et place d’Olivier Behlé, président du Groupement interpatronal du Cameroun (Gicam), par ailleurs président du Hec executive club du Cameroun, Richard Lowé, directeur général de la compagnie d’assurance Activa.
Pour cette quatrième rencontre, Jacques-Robert Moulinet a arboré le manteau de facilitateur et Guillon Hubert a fait le déplacement de la capitale économique du Cameroun fort de sa double casquette de représentant Hec Afrique centrale et de l’Ouest et coordonnateur des 9 clubs Hec disséminés en Afrique. Pour Jacques-Robert Moulinet, “la façon de développer une entreprise se fait sur des modes qui sont adoptés partout. Il faudrait que les entreprises camerounaises s’arriment et intègrent ces façons de faire. Tout le monde est concerné. Il faut également identifier les parties prenantes c’est-à-dire les actionnaires qui sont les propriétaires qui apportent de l’argent, les clients et les employés. Les propos tenus sont adaptables au Cameroun. Il faudrait simplement les adapter à l’environnement local” a-t-il indiqué à la fin des travaux.
Une dizaine de conférences en 2011
Les chefs d’entreprises ont été outillés sur les leviers stratégiques de la création de valeurs. Ceux-ci concernent la réduction des besoins en capital et/ou l’accélération de la rotation, l’augmentation de la rentabilité par la rationalisation des coûts, la croissance aussi bien externe qu’interne qui intègre la redéfinition des relations avec le client, le choix des créneaux, le renforcement de l’innovation valorisable… En outre, les patrons d’entreprises ont fait leur, les enjeux dynamiques du management avec en prime le passage en revue des parties prenantes que sont l’actionnaire, l’employé et le client. Dans cette perspective, Richard Lowé ne peut souligner qu’à grands traits l’importance de cette conférence. “L’importance de cette thématique est avérée du moment où elle concerne des leviers que sont l’actionnaire, l’employé et le client. On a pu voir les différentes approches de création de la valeur dans un environnement de pays développé et dans un contexte de pays en voie de développement comme le nôtre. Nous allons poursuivre cette réflexion qui est pertinente. La création des valeurs a un contenu financier, du fait de la globalisation et nous devons voir quels sont les aspects que nous devons prendre en compte pour une meilleure assimilation des enseignements reçus” affirme le directeur général d’Activa. Nadine Tinen Tchangoum de Pricewaterhousecoopers Tax & legal frappera dans le même clou que le représentant du président du Gicam empêché.
“Cette formation apporte une vision globale sur des différents attributs nécessaires à un manager pour satisfaire sa clientèle, ses employés et les promoteurs. Les enseignements reçus sont enrichissants. Avec les experts chargés d’animer ces conférences, l’on peut regretter seulement le fait que ces moments de partage ne durent que trois heures d’horloge”. En tout état de cause, il est prévu une dizaine de conférences le long de l’année avec une réunion des différents clubs Hec dans un esprit de partage d’expériences, selon des sources proches des organisateurs que sont Suzanne Djongoue-Ngann de Icel 4 et Sophie Ben Roosalem.
Par Alain NJIPOU(Le Messager)