mardi 22 février 2011
La notoriété du sujet du livre sonnait déjà comme une obligation pour le clergé et certains hommes politiques engagés dans la reconstruction du Cameroun de se rendre à la cérémonie de dédicace.
C’est donc sans se faire prier qu’ils ont massivement répondu présents jeudi 17 février 2011 à cette invite que leur adressait Guy-Ernest Sanga, l’auteur de l’ouvrage intitulé “ Le Cardinal Tumi ou le courage de la Foi ”, paru aux éditions Harmattan. Parmi ce beau monde, Mgr Peiri Pioppo, nonce apostolique au Cameroun, Bruno Gain, ambassadeur de France au Cameroun, Stefano Pontesilli, ambassadeur d’Italie au Cameroun, Théophile Yimgain Moyo, Pr Pierre Titi Nwel, médiateur général social au Cameroun, Aurélien Eteki Mboumoua, président de la Croix rouge camerounaise, Pr Assongany, ex secrétaire général du Social démocratic front (Sdf)…Tous sont venus à la présentation de ce livre-témoignage qui retrace le parcours d’un personnage atypique.
Piquant au hasard certains éléments du livre afin de susciter la soif de le lire, le Pr Pierre Titi Nwel affirme que cette parturition littéraire contient des informations sur la vie du cardinal que l’auteur a obtenues auprès des parents, amis et connaissances d’enfance de son excellence. La preuve, il renseigne abondamment sur le combat historico-politique et ecclésial de celui qui est le premier cardinal au Cameroun. Lui qui fût ordonné prêtre à Buéa le 17 avril 1966 et obtint de son évêque quelques temps après d’aller poursuivre ses études à Rome. A Garoua où archevêque coadjuteur avec droit de succession, puis archevêque, le Cardinal doit faire face à des autorités traditionnelles qui sont contre l’expansion de l’Eglise. Ou encore à Douala où l’homme de Dieu trouve la situation financière du diocèse catastrophique et certains prêtres abandonnant les paroisses pour fuir le diable qui y est installé.
Humilité
Toutes choses qui font dire au sociologue que le Cardinal Tumi n’aurait pas eu à nos yeux et à ceux du monde entier l’image qu’il donne aujourd’hui s’il s’était illustré uniquement par des campagnes d’évangélisation, l’organisation des neuvaines de prière, la fondation des paroisses. Tout en faisant cela remarque-t-il, “ il a été et reste collé à la vie quotidienne sociopolitique des Camerounais, en disant, sans peur ni réserve, ce qu’il y a lieu de faire ”. Des vertus que ne dément pas Pr Assongany qui ajoutent que tous ceux qui liront le livre découvriront quel homme humble et véritable intellectuel est le Cardinal Tumi. Pareil pour le nonce apostolique qui soutient que Mgr Christian Tumi est un homme choisi par Dieu pour éclairer les hommes.
“ Au contact de Christian Tumi, il se dégage quatre lignes de force de sa vie sacerdotale : la centralité de Jésus au cœur de l’action, l’unicité de son rapport à Dieu, la radicalité observée par lui-même et demandée avec une paternelle insistance aux religieux et laïcs à suivre le Christ, in fine son attachement à l’identité de Jésus ”, confesse entre autres Guy-Ernest Sanga. Prenant la parole à son tour, le cardinal va sur une pointe d’humour demander à l’assistance de ne pas croire à toutes les vertus qui lui sont attribuées dans l’ouvrage. Lui qui a toujours prié Dieu pour que le Cameroun reste un havre de paix, va cependant regretter de ce que les hommes en ont fait.
Par Christian TCHAPMI(Le Messager)