Aboubakar Oumarou : graine de star dans une tanière affamée

C’est un nom qu’on ne connaissait (presque) pas avant le vendredi 24 aout 2012. On dit de lui qu’il est le spécimen des attaquants modernes. Alliant puissance, technique et vitesse, Aboubakar Oumarou, né le 4 janvier 1987 à Yaoundé, fait ses premiers pas dans le professionnalisme en Asie. Il s’engage de 2006 – 2007 au Yanbian Baekdu Tigers Fc. Après une saison passée au sein du Yanbian Fc, Abou comme l’appellent affectueusement ses coéquipiers, décide de tenter une nouvelle expérience. C’est ainsi qu’il posera ses valises de 2007 – 2008 au Changsha Ginde. Dans cette nouvelle formation, le jeune attaquant camerounais aura plus de temps de jeu. Lui qui a livré 51 rencontres avec 7 buts à la clé.

A une époque où de plus en plus, les clubs européens voient dans le marché asiatique une opportunité pour découvrir de nouveaux joueurs mais aussi pour booster la visibilité de leur nom, le prestigieux club de l’Étoile Rouge en Serbie a osé tenter le pari de faire venir Aboubakar Oumarou, le laissant tout de même confirmer d’abord en première division chinoise, en passant du Yanbian Fc au Changsha Ginde. Mais loin de convaincre à l’Etoile, le joueur finit à l’Ofk Belgrade avec lequel il réussit à décrocher une belle 3e place synonyme de qualification pour l’Europa League. C’est à partir de cette expérience que sa carrière va prendre un autre envol, Aboubakar acceptant de signer à Vojvodina Novi Sad, le club qui l’a vu confirmer.

Avec 27 buts, 16 passes décisives en 74 matches, les statistiques de cet ailier pouvant également jouer au poste d’attaquant, en seulement trois saisons avec le club serbe affolent les compteurs. Droitier et plutôt doué de la tête, l’international camerounais a tout pour se tailler la part du Lion dans cette sélection A où l’animation offensive est très critiquée depuis ces deux dernières années. Nul doute qu’avec le retour de ses aînés que sont Samuel Eto’o et Achille Emana, l’attaque camerounaise pourrait à nouveau retrouver son explosivité d’antan.

Par Christian TCHAPMI(Le Messager)