mercredi 1er février 2012
A l’écouter parler au téléphone, on ne peut imaginer que la voix qu’elle porte est celle d’une maman en détresse. De temps à autre ; Vanessa Tchatchou sourit même, comme pour montrer le courage qu’elle incarne. Son petit ami, le père du bébé volé, lui est d’un soutien inconditionnel. Vanessa parle ici de sa situation familiale, de ses soutiens, de ses études.
D’où vous viennent la force et le courage qui vous permettent de tenir le coup depuis plus de 6 mois déjà dans cet hôpital où votre bébé à été volé ?
Cela me vient de Dieu en premier. Il y a ensuite des gens comme ma mère, monsieur Shanda Tonmé qui est pour moi désormais comme un père et monsieur Vincent Fouda qui m’encouragent et me disent d’être forte, tout en me faisant savoir que ma fille sera récupérée vivante. Même lorsque ces personnes n’ont pas le temps de venir jusqu’à l’hôpital, elles m’appellent pour me soutenir et me disent de ne pas laisser tomber. Je n’oublie pas la presse qui est désormais pour moi comme un pare-balle, une protection car je dors ici tout en sachant que si quelque chose m’arrive, ils rendront compte aux médias qui ont décidé de m’accompagner dans la recherche de ma fille que je n’ai même pas porté dans mes bras.
Quelle est la nature de vos relations avec vos camarades de classe du lycée de Ngousso où vous faisiez la classe de seconde C ?
Nous avons de très bonnes relations. Il y en a qui viennent au moins trois fois par semaine me rendre visite. D’autres encore viennent passer pratiquement tous les week-end avec moi. Même mes enseignants viennent me rendre visite lorsqu’ils sont de passage ici pour voire leurs malades.
Et le père de votre enfant, vous rend- il souvent visite ?
Il est avec moi tous les jours. C’est d’ailleurs lui qui s’occupe de ma ration ici. Mais, comme c’est aussi un petit garçon, il se débrouille dans la journée à conduire la moto taxi. Il vient même de temps en temps passer la nuit ici avec moi pour me soutenir. Mais comme il est pauvre et petit, il ne peut rien faire en dehors des pleures.
Quelle serait votre réaction si d’aventure on ne retrouvait pas votre bébé ?
Je n’envisage pas cette hypothèse car je sais que ma fille vit. Chaque jour j’ai la conviction.
Source : Le Messager