mardi 23 décembre 2008
Ndjee Bakena Noah a passé un mois dans les geôles de ce pays d’Asie faute de papiers.
De retour au Cameroun depuis le 02 décembre dernier, le footballeur Noah Ndjee Bakena dit " s’entraîner depuis le 11 décembre 2008 avec l’Union sportive de Douala pour relancer ma carrière à l’âge de 28 ans ". Etant donné que outre la prison d’émigration où Bakena a séjourné pendant un mois (du 25 octobre au 26 novembre 2006) à Jakarta en Indonésie, il sort également d’une longue période d’inactivité. Ce long moment d’inactivité était dû, selon Bakena, à un froissement des ligaments du genou, contracté au cours d’un match amical avec le club indonésien Persikabo Bogor de Jakarta, le 04 janvier 2007. Cinq jours seulement après que Noah Ndjee Bakena ait paraphé un contrat d’un an en faveur du club Persikabo Bogor de Jakarta. " C’est le 30 décembre 2006 que j’ai signé un contrat d’un an ce club indonésien ", relate Bakena. Mais le diagnostic des médecins après sa blessure au genou anéanti ses espoirs. Puisque les médecins prévoient une indisponibilité de 6 mois, pour le joueur Bakena.
Dès cet instant, le club Persikabo Bogor aurait abandonné l’ancien milieu de terrain des Astres de Douala qui ne pouvait plus jouer. Hébergé à Jakarta par l’agent de joueur Luc Junior Oum, qui avait négocié ce contrat, Noah Ndjee Bakena est ensuite " chassé du domicile par M. Oum en avril 2008, qui était furieux parce que j’ai saisi la Fifa pour mon problème avec Persikabo Bogor ", explique Bakena. Ce dernier qui dit avoir écrit à la Fédération internationale de football association (Fifa), le 18 avril 2008 reste cependant en Indonésie avec le soutien des amis tel que Eric Djemba Djemba et de la famille. Ces derniers lui envoient de l’argent pour soigner son mal du genou et pour vivre à Jakarta en Indonésie, où il n’est cependant pas en règle. Etant donné que le club Persikabo Bogor ne lui a pas établi les papiers après sa blessure au cours d’un match amical.
Sans papiers
Et " le 25 octobre 2008, vers 5h du matin, alors que je suis chez moi, je vois débarquer la police qui me demande mes papiers. Or, j’étais en situation irrégulière entre février et octobre 2008. Et c’est ainsi qu’ils m’ont arrêté et conduit à la prison d’émigration de Jakarta. Voyant cette situation, j’ai appelé le président de l’Afc David Mayebi, qui a signé des engagements pour moi et pour un autre footballeur camerounais, nommé Serge Ngankou, qui était également en prison faute de papiers. Et c’est grâce à l’intervention de David Mayebi que la Fifa nous envoie de l’argent pour payer billets d’avion et cautions pour le nombre de temps que nous avons passé en Indonésie sans papiers, à raison de 20 dollars par jour ", raconte Bakena.
Cependant, le 03 juillet 2008, ce dernier affirme avoir reçu par fax la décision finale de la Fifa, demandant au club Persikabo Bogor, de " respecter les engagements pris lors de la signature du contrat. A savoir le paiement de tous les arriérés de salaire, le remboursement des frais médicaux et le billet d’avion à la fin de la saison ", affirme Noah Ndjee Bakena. Mais à ce jour et selon des sources concordantes, le footballeur camerounais n’a pas encore perçu de l’argent du club qui l’avait engagé le 30 décembre 2008 alors que la Fifa avait donné au Persikabo Bogor, jusqu’à novembre dernier pour le faire. Et selon Bakena, comme le délai a expiré c’est 5% qui s’ajoute sur son contrat. Et si jamais décembre passe sans qu’il ne perçoive le moindre sous de la formation indonésienne, " cela fera 10% qui s’ajoutera sur mon contrat ".
Mais Ndjee Bakena n’est pas le premier footballeur Camerounais dans la tourmente en Indonésie. Avant lui, l’ancien Lion indomptable Louis Paul Mfédé avait déjà séjourné en prison de ce pays d’Asie. Où selon Bakena, " seul une infine minorité de footballeur camerounais et même africain parvient à se faire une place au soleil dans le championnat indonésien. Ceci à cause du non respect des engagements par les clubs. Cela fait qu’environ 200 footballeurs Camerounais airent sans club en Indonésie ". Conclut Bakena. Qui est rentré au cameroun depuis le 02 décembre dernier, a repris les entraînements avec l’Union sportive de Douala le 11 décembre 2008. Un club dans lequel il a déjà évolué entre 2000 et 2001.
Jacques Eric Andjick(mutations)