mercredi 14 octobre 2015
L’entreprise a signé des accords avec trois universités d’Etat hier à Yaoundé pour le volet recherche.
Désormais, des conventions de partenariat lient la Cameroon water utilities corporation (Camwater) à trois universités d’Etat : Yaoundé I, Ngaoundéré et Douala. Conventions qui visent la maîtrise par Camwater de la qualité de l’eau via le contrôle et le suivi des indicateurs de pollutions, mais aussi, le renforcement des capacités des personnels des différentes parties, pour la création d’une base de données des ressources en eau. D’après Jean Williams Sollo, le directeur général de Camwater, « les phénomènes de changement climatique, la forte urbanisation de nos villes entraînant la mise en œuvre difficile d’un assainissement liquide adéquat et efficace, la disparité des acteurs de l’eau au sein du bassin versant, la méconnaissance des ressources en eau et des menaces induites sur cette dernière, constituent des enjeux majeurs auxquels doit faire face la Camwater pour l’atteinte des objectifs qui lui ont été assignés » à sa création. En ce sens que « nos ressources sont sous l’influence de nombreux facteurs résultant de ces phénomènes et dont les conséquences sont l’amenuisement des cours d’eau, les niveaux élevés de nutriments et sédiments, la dégradation du milieu écologique, etc » répertorie le patron de Camwater.
Face à cette situation, la Camwater, concessionnaire du patrimoine de l’Etat dans le secteur de l’eau potable, a mis en œuvre une politique visant à maitriser les ressources en eau dans leurs bassins versants et promouvoir leur préservation ou leur restauration. A travers entre autres la mise en œuvre d’un projet de suivi et de contrôle des indicateurs de pollution des ressources en eau exploitées et/ou exploitables par la Camwater, et le suivi des paramètres qualitatifs par les laboratoires agréés de la place. Cependant, pour ce dernier aspect, ces laboratoires « ne disposent pas de moyens techniques et scientifiques suffisants pour répondre aux besoins d’analyse souhaités par la Camwater », constate-t-on à la Camwater. Même si à Camwater on se réjouit de ce qu’« elles ont été menées avec succès », on reconnait qu’« elles ne suffisant pas à assurer la gestion durable de ce patrimoine qu’est la ressource en eau ».
D’où le recours à l’université, cadre de recherche par excellence. Alors les conventions de partenariat permettront les échanges de connaissances, la promotion de la recherche fondamentale et appliquée dans les différents domaines liés à l’eau potable et l’assainissement liquide, le renforcement de la professionnalisation des enseignements dans les institutions universitaires du Cameroun, l’employabilité des diplômés de l’enseignement supérieur, prévoit-on.
Ce qui épouse bien l’une des missions assignées à l’enseignement supérieur par la loi du 16 avril 2001 portant orientation de cet ordre d’enseignement. « Celle-ci assigne à l’enseignement supérieur une mission fondamentale de production, d’organisation et de diffusion des connaissances scientifiques, culturelles, professionnelles et éthiques pour le développement de la Nation et le progrès de l’humanité », rappelle Jacques Fame Ndongo, le ministre de l’Enseignement supérieur (Minesup). Consacrant ainsi « l’ouverture de l’université au monde extérieur, y compris le monde économique », souligne-t-il. Indiquant que « l’université doit résolument tourner le dos à une vision traditionnelle qui faisait de l’université une citadelle vierge, un lieu de diffusion de la science pure, des savoirs savants, à l’abri des préoccupations réelles et quotidiennes de la cité ». Pour le chancelier des ordres académiques, « la nouvelle gouvernance universitaire consacre à l’inverse, l’arrimage de notre système d’enseignement supérieur aux sollicitations de son temps et de son espace ». Mieux, elle est « conçue pour adapter le système de l’enseignement supérieur aux mutations en cours dans le monde », enseigne Fame Ndongo.
Par Lindovi Ndjio(LNE)