mercredi 1er juin 2016
En football, c’est ce que l’on appelle un tacle les deux pieds décollés du sol.
A dix jours du coup d’envoi de l’Euro en France, Karim Benzema sort de son silence dans un entretien publié, mercredi 1er juin, dans le quotidien sportif Marca, « organe officiel » du Real Madrid, pour expliquer qu’il n’a pas été retenu, car le sélectionneur, « Didier Deschamps, a cédé à la pression d’une partie raciste de la France ». Et de rappeler à son interlocuteur espagnol qu’« en France un parti extrémiste [Le Front national] est arrivé en seconde position lors des deux dernières élections ». A propos du choix de Didier Deschamps de ne pas le convoquer chez les Bleus, le meilleur buteur en activité de l’équipe de France affirme ne « pas savoir si c’est une décision de lui seul », car il s’est « toujours bien entendu avec lui et avec le président [de la Fédération française de football, Noël Le Graët]. »
Le cas de Karim Benzema, qui vient de remporter la Ligue des champions avec Madrid, est pourtant scellé depuis longtemps. Le 13 avril, un communiqué laconique de Noël Le Graët annonçait que l’attaquant – mis en examen depuis novembre 2015 pour « complicité de tentative de chantage » et « participation à une association de malfaiteurs » dans le cadre de l’affaire dite « du chantage à la sextape » à l’encontre de son coéquipier tricolore Mathieu Valbuena – ne participerait pas à l’Euro 2016 qui débute le 10 juin. « La France se rendra compte qu’ils ont été injustes avec moi »
Source : Le Monde