mardi 21 avril 2009
La cinquième édition de la manifestation culturelle s’est achevée samedi dernier au centre culturel Petit Tam-tam à Yaoundé. Des coups de coeur et des coups de gueule. Des triomphes et des surprises. Des résolutions et des exhortations.
C’est la panoplie qui a été servie, samedi dernier, au cours de la soirée des trophées de la cinquième édition des Scènes du théâtre francophone. Soirée qui a vu globalement le succès de « Black Neige et les sept nègres », une parodie du conte.
La pièce mise en scène par le jeune Emery Noudjiep remporte le prix Keki Manyo récompensant le meilleur spectacle. La meilleure comédienne, le prix « Jeanne Abanda » est revenu à Kareyce Fotso pour son monologue de la « réfugiée ». Il s’agissait là de l’une des premières apparitions dramatiques de la jeune chanteuse, qui réalise pour l’occasion, un coup de maître.
Le prix Jérôme Mbolo du meilleur comédien a échu à Ousmanou Sali, des « Martyrans ». Enfin, un prix africain du meilleur metteur en scène a été remis à Emery Noudjiep, et celui du meilleur auteur dramatique à Edouard Elvis Bvouma, définitivement remonté.
Là s’arrête le côté jardin de cette compétition dont les spectacles n’auront pas finalement tenu toutes les promesses, côté qualité. La clôture de samedi dernier a donné l’occasion de regretter une fois de plus l’absence de soutien des pouvoirs publics. Les organisateurs le confirment. Tony Mefe, promoteur : « En cinq ans, nous n’avons pas reçu de soutien local ».
Même si le bémol vient encore de lui : « Il faut dire quand même que depuis quelque temps, beaucoup de choses sont faites au Mincult pour faciliter la création aux artistes, notamment, le compte d’affectation spéciale ». Constat froid qui appelle des réajustements : « Face à la difficulté d’être accompagné localement, on va s’ouvrir à la sous-région. Ce sont les exigences de la coopération », affirme-t-il.
Pour le reste, le palmarès 2009 des Scènes du théâtre francophone laisse songeur sur la qualité de notre théâtre, on retient cet hommage émouvant à Clémentine Essono, ancienne au théâtre national. La dame, toute émue en recevant son prix des mains de Bassek ba Kobhio, a eu ces mots à l’endroit de la jeune génération : « Mes portes vous sont ouvertes ».
On retient aussi la demande solennelle faite par le promoteur Tony Mefe à Ambroise Mbia, pour un hommage à rendre lors de la prochaine édition. L’occasion de faire la fête en 2010 au président des Rencontres théâtrales internationales du Cameroun.
Par Alain Tchakounte(CT)