mercredi 17 août 2011
L’auteur de L’Antécode Biya trouve l’écrivaine-journaliste prétentieuse dans sa démarche éditoriale.
Enfin, on va pouvoir comprendre le malheur qui nous accable. Il fallait que quelqu’un y pense, une analyse du règne de Biya. Ça y est, c’est fait, Fanny Pigeaud a essuyé la honte, avant tout le monde. Sapristi, 20 millions d’habitants et il n’y en a pas un capable de produire un livre bilan ! Heureusement, voici Au Cameroun de Paul Biya et, selon l’auteure de l’ouvrage, personne n’y avait pensé avant. L’antécode Biya ? De la pisse. Cameroun : un volcan en sommeil ? Épluchures de cacahuète.
Cardinal Tumi ? Un agitateur invisible. Tous ces écrits locaux produits et reproduits pour expliquer nos souffrances ? Du baragouinage inaudible.
Arrêtons les conneries. Que les occidentaux cessent de croire qu’il y a une élite qui sait mieux que le peuple ce qui est bon pour l’avenir. Qu’il y ait un auteur qui veut s’exprimer, c’est normal. Mais que ce dernier espère comprendre le mal des gens avant les concernés, c’est insultant. S’il y a un budget pour expliquer le Cameroun, donnez-le aux Camerounais, et non à François Mattei ou Beatrix Verhoeven, le public sera mieux servi.
Le clin d’ ?il de Pigeaud sur le Cameroun est peut être sincère mais il reste prétentieux. Je lui souhaite de prendre sa modeste place la prochaine fois.
* Ecrivain