lundi 16 mars 2015
Suite à la publication par le Journal le Monde d’un article évoquant la santé de Monsieur et Madame BIYA, l’Honorable Peter William MANDIO, Député RDPC du Mbam et Inoubou, analyse et questionne la survenance de cette information. Lisez
Honorable dans sa dernière parution, le Journal Français le Monde, publie un article relatif à la santé du couple présidentiel actuellement en séjour privé en Europe. Que vous inspire cette information ?
Une lecture cyclique de la vie d’un être, nous fait observer que l’Homme naît, grandit et meurt. Et ce processus vital peut être interrompu à tout moment. Dans la constante dualité de la vie, la santé côtoie la maladie. Il est donc normal qu’un être humain soit malade. Atteindre 82 ans d’âge comme c’est le cas du Président BIYA est une grâce divine enviée et exceptionnelle. Si par extraordinaire, il est établi qu’ils sont souffrants est-ce un délit ? Ou une honte ? Personnellement, je crois qu’il y a eu de la part de ce journal et de leurs commanditaires une volonté manifeste de déstabilisation de notre Pays et de son chef présidentiel.
Quelle serait la faute professionnelle du Journal ?
Il me semble que l’éthique, la déontologie et la décence commandent une certaine prudence et même de la retenue quand il s’agit de parler de la santé de l’autre. Et de surcroit de celle d’un Chef d’Etat qui cristallise en lui quantité d’intérêts et d’espoirs.
Mais ailleurs, certains Chefs d’Etats publient leur bulletin de santé ?
Nous sommes au Cameroun. J’ai parcouru minutieusement notre loi fondamentale. Et il n’est mentionné nulle part que le Président de la République est tenu de publier son bulletin de santé. Le Président Paul BIYA a toujours adopté une posture teintée de silence et de secret sur cette question. Et c’est son droit le plus absolu.
Notre confrère français a aussi évoqué le scandale du photomontage de l’image du chef de l’Etat apparue sur le site de la Présidence de la République…
C’est une avalanche d’évènements qui nous confortent à l’idée que nous sommes en face d’une opération savamment planifiée. Certains barons du régime piaffent d’impatience et veulent déjà siffler la fin du match du pouvoir-BIYA. Ceci s’observe d’ailleurs dans leurs agissements et discours empreints d’arrogance et de défiance outrageantes parfois vis-à-vis du Chef Présidentiel.
Vous les soupçonnez donc d’être les commanditaires de cet article ?
Bien évidemment. La structuration de l’article tend à alarmer l’opinion, à discréditer le Chef de l’Etat aux yeux de son peuple et de son armée. A installer l’anxiété et la peur. A raviver les batailles successorales. Mais surtout à décourager les investisseurs. Cette nouvelle campagne de manipulation intervient au moment où le chef de l’Etat, Chef Suprême des Armées engrange des victoires militaro-diplomatiques au front de la lutte contre Boko HARAM. C’est curieux.
Pensez-vous que cet article pourrait annihiler tous les efforts consentis et décourager l’armée ?
C’est l’objectif poursuivi par certains assoiffés de pouvoir qui pensent qu’en 2015, on peut devenir Chef d’Etat au Cameroun par décret ou en accumulant des biens mal acquis. Malheureusement pour ces ambitieux impopulaires, notre pays regorge en son sein de vigilants patriotes qui surveillent le jeu et les actes.
Entretien mené par Alain Georges BOYOMO (Mutations)