lundi 7 juillet 2014
Benoît de la Fouchardière aura la lourde tache de remplacer Denis Clerc-Renaud qui a marqué d’une empreinte indélébile, la filiale camerounaise de la multinationale française (présente dans 16 pays dans le monde) basée à Londres. Retour sur quelques faits saillants du Dg sortant.
Le personnel de Perenco-Cameroun ne s’y est pas trompé. Dans le cadre bucolique de l’hôtel Sawa de Douala, toute une cérémonie solennelle pour dire au revoir à Denis Clerc-Renaud qui a occupé pendant cinq ans le poste de directeur général de Perenco-Cameroun. « Monsieur le directeur général, par ma voix, le personnel camerounais de Perenco-Cameroun tient à vous dire que vous êtes chez vous au Cameroun ». Ces mots dits vendredi dernier par Moute Ambassa qui remettait « l’Award de Dg exceptionnel » au Dg sortant au nom de ses collègues, traduisent les liens d’affection qui ont caractérisé les relations de travail entre Denis Clerc-Renaud et ses collaborateurs au cours des cinq dernières années. Au-delà de la simple symbolique, un geste fort, initié par les délégués du personnel (fait rare chez nous pour être souligné)pour lui dire merci en reconnaissance du travail abattu lors de son bail à la tête de la filiale camerounaise de la multinationale française.
L’un des plus grands défis relevés par Denis Renaud-Clerc a été sans conteste la réussite de la fusion en 2011 entre Total-exploration et Perenco-Cameroun. Avec doigté, il a su rassurer les employés inquiets de leur avenir et, surtout, il a su redonner vie et une perspective de croissance à la filiale camerounaise. A son arrivée en 2009, Perenco-Cameroun produit en effet 6.000 barils de pétrole par jour pour environ 110 milliards Fcfa de chiffre d’affaire par an. Au moment où il s’en va, l’entreprise produit plus de 65.ooo barils par jour pour quelque 1.300 milliards Fcfa de chiffre d’affaire. Soit un accroissement de plus de 1.000% du chiffre d’affaire en cinq ans.
25 milliards Fcfa dans la centrale à gaz de Kribi
De même, sous son impulsion, Perenco-Cameroun a contribué à la mise en place de la centrale à gaz de Kribi. Alors que le scepticisme entoure le projet, et que Kpdc court encore derrière les financements, à la sollicitation de la Snh, Denis Renaud-Clerc convainc son management qui accepte alors d’investir près de 50 millions de dollars américains (25 milliards Fcfa) dans le projet. Pour valoriser les ressources naturelles et notamment ce gaz naturel, le Dg de Perenco-Cameroun sera pionnier en faisant immatriculer cinq véhicules roulant au gaz naturel. Il s’implique ainsi dans la mise sur pied d’une station de gaz opérationnelle sur le site de Bipaga en attendant celle qui doit être construite dans la base Perenco à Douala.
Sans être exhaustif, voilà quelques hauts faits qui marquent le passage au Cameroun de Denis Renaud-Clerc, nouveau Dg de Perenco-Gabon, lequel s’est montré très ému vendredi dernier par cette sympathique cérémonie, trouvant à chaque fois les mots justes pour dire merci à tous et à chacun pour la qualité de la collaboration dont il a bénéficié au cours de son bail. Benoît de la Fouchardière, son successeur à la tête de Perenco-Cameroun, ex-Dg de Perenco-Pérou, sait donc à quoi s’en tenir. Les 1 300 employés qu’il aura sous sa direction (400 employés Perenco et 900 contractuels) espèrent qu’il va s’inspirer de son prédécesseur…
Par Frédéric BOUNGOU(Le Messager)