mardi 7 février 2017
Des milliers de personnes se sont massées le long du parcours des Lions indomptables, de retour de Libreville hier.
Partis presque discrètement de Yaoundé pour disputer la coupe d’Afrique des nations (CAN) au Gabon, les Lions indomptables ont fait un retour triomphal hier. Des milliers de supporters se sont massés le long de leur trajet, de l’aéroport de Nsimalen à l’hôtel Mont Fébé, afin de les acclamer. « Merci les gars pour avoir brisé le mythe égyptien », affiche une pancarte au quartier Odza, lieu dit Borne 12. Au départ du bus de l’aéroport de Yaoundé-Nsimalen peu après 17h, le convoi ne compte que quelques voitures. Mais, les forces de maintien de l’ordre s’attendent à un parcours mouvementé. Les supporters attendent le retour des champions depuis les premières heures de la matinée. Dès la traversée du pont sur la Mefou, à la sortie de l’aéroport, le cortège est bloqué. Les fans veulent communier au plus près avec leurs héros. Ils sont partout, de part et d’autre du bus des Lions indomptables.
Malgré les dispositions sécuritaires prises, des véhicules stationnés le long de la route intègrent au forceps le cortège qui grossit progressivement, rendant la circulation difficile. Les voitures roulent à moins de 15 km/h. Il faudra environ trois heures pour rallier Mvan.
Les supporters les plus enhardis préfèrent suivre le convoi à pied. Les véhicules sont surchargés. Les coffres et même les capots de certains sont mis à contribution, au mépris des règles élémentaires de sécurité. Pour la population, euphorique, le danger semble loin. La circulation est chaotique. Mais qu’importe, l’essentiel est ailleurs. L’heure est à la célébration. Des policiers essayent de réguler la circulation du convoi. « Un rang », crie un officier. Peine perdue. La chaussée est à nouveau envahie. Le policier insiste. La tension monte. « Chef, il faut laisser. Aujourd’hui, le Cameroun est dans la joie », tente de relativiser un automobiliste. On se chambre dans ce joyeux désordre, sans trop se plaindre. L’ambiance est carnavalesque. La foule bigarrée. En bordure de route, les populations sortent des domiciles et de leurs lieux de service. D’aucuns immortalisent le passage du convoi avec leurs téléphones portables. Mvan, Mvog-Mbi, poste centrale, Warda, etc. Le cortège des champions d’Afrique a continué sa progression sous les hourras des populations, jusqu’au Mont- Fébé. Du jamais vu depuis 2002.