mardi 24 février 2015
Organiser un mariage n’est plus seulement une affaire de professionnel, semble-t-il. Avec l’internationalisation du monde, favorisé par le média Internet, organiser et gérer un mariage est devenu une affaire, mieux une passion pour des acteurs de réseaux sociaux. Achat de robes et costumes, tracking de lieux de cérémonie, location de véhicule, service traiteur… Tout ou presque y passe. Dans la suite des chroniques multimédias, l’on découvre, cet autre aspect de l’univers numérique qui monte en puissance.
Trouver un homme sur Internet semble démodé. Cette méthode qui a fait couler encre et salive, a tout de même fait ses armes au début des années 2000. La nouvelle donne dans le continent Africain voudrait que la femme moderne et surtout émancipée, qui décide et fait parler d’elle, soit une virtuose de l’outil web. Maîtriser l’outil Internet et user de ses avantages est une qualité voire un principe qui amène désormais les femmes à passer par internet pour gérer leur plus beau jour. Cathy Ngo Nloga, community manager semble avoir une idée assez assise sur le sujet. Elle s’explique : « pour une femme du 21e siècle, se savoir suivie et savoir qu’on est un modèle, c’est presqu’un culte de la personnalité (pas de la personne) car sur le digital, l’on se sent capable de tout pouvoir et réaliser tout ses désirs devient presque possible ».
Ainsi dit, pour une femme dite « néo-moderne », organiser son mariage grâce aux branchements du web, devient un idéal. Réciproquement, les promoteurs de sites ou d’entreprises se tiennent à leur disposition – évidemment le besoin créant l’offre. La plupart des couples organisent eux-mêmes, souvent leur mariage avec l’aide des deux familles. Sauf qu’avec internet, des couples (surtout des pays d’Afrique anglophones) sont passés disciples d’entreprises d’organisation de mariage tels que www.blacknwed.com qui en a fait son domaine de compétence. « Le principal argument c’est le budget. Quand vous en avez, vous laissez les experts tout gérer à votre place et vous ne payez qu’une fois satisfaits », raconte Samira Makaya Godlove, nigériane mariée, 36 ans. D’après elle, la fourniture du personnel, la mise à disposition de véhicules, sont entre autres dans les cordes de cette structure.
L’on le sait bien, pour un mariage réussi, la qualité du repas est d’or et ce sont les femmes elles-mêmes qui livrent leurs secrets dans la matière. « Le service-traiteur est une pièce maîtresse pour rendre les invités heureux et si le repas est mauvais ou que les gens boivent peu, ils repartiront mécontents », témoigne Adela Forsuh, fiancée, 32 ans. Pour une raison ignorée un site comme www.qalaoo.cm a été plébiscitée par 17 % de femme tandis que 44 % des femmes interrogées préfèrent se fier à des contacts sur des réseaux sociaux (Facebook ou Twitter) et forums spécialisés. Et seule 2 % se lancent au hasard sur Google. Le moment fatidique pour une femme sur le point de le dire « oui » magique, c’est lorsqu’elle doit porter sa robe. Trouver la robe idéale est un sujet encore partagé chez les femmes. En effet, 50 % des femmes rencontrées préfèrent encore acheter leur robe dans des boutiques spécialisées ou au travers des magazines appropriés. L’autre moitié par contre a opté le choix d’Internet et le site qui revient de manière récurrente c’est www.kaymu.cm. « C’est un fait vérifié. Le site de kaymu est présent dans la plupart des pays du continent et parce qu’ils proposent le même service, y compris la vente des bijoux, on s’en est habitué », déclare Thandee Antebe, célibataire centrafricaine, 24 ans.
Et vu la diversité des services proposés sur internet, même les services adaptés de photographie pour mariage n’ont pas hésité à se greffer aussi sur la toile. www.mariage.be répond bien au critère. Cependant, l’introduction des smartphones et tablettes est venu répondre massivement à ce problème. « Quand on parle de modernité, ça en fait partie », argument Honorée Bakoko, fiancée camerounaise, 29 ans. Par contre, le seul service auquel les femmes n’accordent pas toujours l’intérêt, et pour cause, c’est la sécurité. « C’est une affaire d’homme » ou « C’est à l’homme d’assurer cet aspect du mariage » ; telles sont les réponses prototypes des femmes et par conséquent le seul aspect où elles n’essayent pas toute d’avoir la main mise. Ainsi vu, il ne serait pas surprenant que toutes aient la ferme envie de se marier.
Par Gaspard Ngono