vendredi 2 août 2019
Entre les assurances sans garanties de la Fédération camerounaise de football, l’apparente indignation sans fondement du gouvernement et la réalité implacable sur le terrain des chantiers, la bombe lâchée par le ministre algérien des Sports n’a pas fini de faire des vagues.
Touché ! Le Cameroun l’a pris en plein visage et la douleur est si forte qu’elle ne s’empêche de pleurer ! Tel un violent crochet du droit, la sortie médiatique du ministre algérien de la Jeunesse et des Sports a atteint le pays de Samuel Eto’o à un point vital de son légendaire orgueil. Un vrai coup de massue qui est venu détruire le château de certitudes que se sont paisiblement bâtis les pouvoirs publics, champions de la politique de saupoudrage et de replâtrage. Invité jeudi dernier sur le plateau d’El-Heddaf TV, Raouf Salim Bernaoui a mis le feu aux poudres en déclarant sans coup férir qu’il a été « demandé à l’Algérie de se tenir prête en cas du retrait de la Can 2021 au Cameroun. Les autorités ont donné un accord à la Fédération algérienne de football pour se présenter au cas où le Cameroun n’y arriverait pas », tout en soulignant que la nation championne d’Afrique a les moyens d’organiser la compétition. Une déclaration reprise par les médias locaux puis surabondamment amplifiée par la presse camerounaise et les réseaux sociaux pendant le week-end.
Pas de panique
Habitué des ripostes, Seidou Mbombo Njoya, le président de la Fécafoot s’est vu le devoir de défendre la patrie, son gouvernement et son illustre chef Paul Biya en décidant de réagir lundi 29 juillet, aux déclarations du ministre du patron algérien des Sports sur l’éventualité de voir le pays des Fennecs reprendre l’organisation de la Can 2021 en remplacement du Cameroun. « Il n’y a pas d’équivoque, le Cameroun organisera la Can 2021. Le passage de témoin a eu lieu. Les propos du ministre algérien des Sports ont été déformés. Nous sommes sereins », a pompeusement affirmé le patron de l’exécutif de l’instance faîtière du sport roi au Cameroun chez nos confrères de la Crtv et repris sur le compte Twitter officiel de la Fécafoot. Pour le successeur de Tombi à Roko au « palais de Tsinga », le pays hôte a reçu de la Confédération africaine de football (Caf) le feu vert et toutes les garantis pour faire de cette grand’messe du football, un succès des plus retentissants. Et donc, pas de panique !
Feymania gouvernementale
Contacté par le site officiel de la Fécafoot pour tenter de désamorcer la bombe de son compatriote, le secrétaire général de la Faf, Mohamed Saâd, va appuyer les propos tenus par Mbombo Njoya. « Je peux vous assurer que les propos de notre ministre ont été totalement déformés. La question qui lui a été posée a été simple : est-ce que l’Algérie a les moyens d’organiser la Can ? La réponse du ministre a été oui, mais pas pour prendre la place du Cameroun. L’Algérie qui vient d’être sacrée championne d’Afrique souhaiterait disputer la prochaine Can au Cameroun, un pays frère. Donc, il n’y a pas de raison particulière pour créer la polémique. On encourage le Cameroun, on le soutient à fond pour organiser la Can 2021. L’Algérie souhaiterait également organiser un jour la Can. J’espère que ma déclaration va recadrer le débat et calmer un peu les esprits. La déclaration du ministre a été limpide et claire, mais dans les heures voir les jours à venir il va apporter des précisions par rapport à cette polémique pour clore définitivement le débat », va-t-il indiquer. On attend !
Source : lavoixdukoat