vendredi 17 avril 2009
C’est la décision de la session extraordinaire du comité exécutif du Cssa prise vendredi dernier à Yaoundé.
"Le Cameroun n’abritera pas les prochains jeux africains en 2011, car nous ne sommes pas prêts pour cela". C’est la déclaration du ministre des Sports et de l’éducation physique (Minsep) Augustin Edjoa. C’était vendredi 10 avril 2009 à la sortie de l’assemblée générale du conseil supérieur du sport en Afrique (Csssa), réunie en session extraordinaire à Yaoundé. Pour le Minsep, la non candidature du Cameroun pour l’organisation des prochains africains se justifie par le fait que le temps imparti n’est pas suffisant pour équiper le pays en infrastructures sportives et d’accueil adéquates. Cette organisation requiert aussi du pays hôte une contribution financière d’au moins 50 milliards de Fcfa. Le patron des sports s’est dit toute fois confiant quant à l’organisation prochaine de ce grand rassemblement sportif "car les infrastructures que nous sommes en train de mettre en place nous permettront à terme de les abriter" a-t-il précisé à la fin des travaux.
Par ailleurs, la candidature de la république de Mozambique a reçu l’approbation du conseil exécutif, qui l’a ainsi à l’unanimité désigné pour l’organisation de la prochaine édition. Selon le zambien Carlos Jose Castro de Sousa et bien que ce soit une organisation au pas de course, "Le Mozambique est quasi prêt à relever le défi de Maputo 2011". Eu égard au désistement de dernière minute de la Zambie, le Conseil exécutif a décidé en guise de réparation du préjudice qui lui a été causé de négocier avec elle. En outre, il a été aussi décidé la mise sur pied d’un comité ad hoc composé du Cameroun, de la Côte d’Ivoire, de l’Angola, de l’Egypte et de l’Afrique du Sud. Six pays dont la mission est l’examen et la proposition à l’Assemblée générale de sanctions relatives aux cas de non respect aux engagements pris pour l’organisation. Mais la Zambie a justifié son retrait par la crise financière internationale, la chute drastique du cours du cuivre, principale ressource du produit intérieur brut (Pib). Mais et surtout la disparition de son chef de l’Etat Levy Patrick Mwana Wasa, en ce début d’année, occasionnant ainsi la tenue de nouvelles élections à la tête du pays.
Parlant de la dissolution du Cssa telle que recommandée à la deuxième conférence des ministres des sports de l’Union Africaine, qui s’est tenue à Accra au Ghana en octobre 2008, le président d’honneur à vie du Conseil, le Sultan Ibrahim Mbombo Njoya, s’est inscrit en faux contre les velléités de débarrasser le continent africain des structures du Cssa. Pour lui, le "Cssa est sorti des fonts baptismaux par la volonté du Conseil des ministres en charge des sports" et n’est pas donc une structure de l’Ua.Le comité exécutif dont les travaux se sont déroulés à huis clos, va insister pour sa part, sur la nécessité du strict respect de ses textes et sur l’identification de la structure susceptible de prendre le relais après la dissolution du Cssa.
Josephine Abiala(Mutations)