mardi 26 août 2014
Attaquant vedette de la JS Kabylie, Albert Ebossé Bodjongo est mort des mains mêmes des supporters qui l’ont tant adulé, samedi. Partout où il est passé ce globe-trotter a laissé un souvenir impérissable sur les terrains comme en dehors. Portrait d’un Lion fauché en pleine ascension alors qu’il venait d’être père...
Samedi, Albert Ebossé Bodjongo est mort. Au stade du 1er novembre de Tizi-Ouzou, théâtre de ses exploits depuis un an. Victime d’un projectile lancé par un "supporter" mécontent de la défaite infligée par l’USM Alger à la JS Kabylie (1-2) dans le "Classico" de la 2e journée du championnat algérien. Sans doute un de ces mêmes fans qui l’a tant adulé depuis un an.
"Chouchou des supporters", "idole de la JSK" : les superlatifs venaient à manquer aux médias algériens pour désigner le "Lion Kabyle". Sacré meilleur buteur de Ligue 1 en 2013/14 avec 17 réalisations, il avait était le fer de lance de la renaissance des Canaris, deuxièmes du dernier exercice et finalistes de la Coupe d’Algérie.
Proche des Lions Indomptables
Auteur de deux buts et d’une passe décisive en deux journées, l’attaquant de 24 ans repartait sur des bases aussi élevées cette saison. Avec un objectif : retrouver la sélection camerounaise, dont il a porté le maillot à six reprises. Bien qu’absent de la liste dressée par Volker Finke pour les matches de septembre, Albert Ebossé n’était plus qu’à quelques foulées des Lions Indomptables. "En continuant à travailler, viendra le moment où je serai appelé en équipe nationale. A moi de saisir cette occasion le moment venu", ambitionnait-il en juillet.
Véloce, athlétique, ce "Tarzan" du football, était un "super mec" souligne Rolland Courbis, l’ancien entraîneur de l’USM Alger. Il faisait l’unanimité sur les terrains comme en dehors. Un adjectif revient avec insistance : "généreux". Comme le répètent les cinq étudiants camerounais avec qui Ebossé cohabitait à Tizi-Ouzi. Habitué à le croiser sur les pelouses de Ligue 1, l’international algérien Amir Karaoui lui a également rendu hommage sur Twitter.