dimanche 5 février 2017
CARTON VERT À HUGO BROOS ALIAS VALERI NEPOMNIACHI.
Les LIONS INDOMPTABLES, après 9 ans dans l’ obscurité de la nullité, sont parés d’une crinière irradiant de roi conquérant de la CAN. S’il y a maintenant un chant de louanges à la gloire de " ONDOA TU ES BON", l’artisan de cet orchestre de football national qui fait danser les Camerounais à un rythme haletant, tambour battant, depuis le début de la CAN est le sélectionneur Hugo BROOS.
Lorsqu’on avait appris que la Fédération Camerounaise de Football avait publié un communiqué le dimanche 13 décembre 2015 sur Facebook pour recruter un sélectionneur par mail,lequel devait fournir en deux jours tous ses diplômes, ses trophées, ses bilans médicaux, son carnet d’ adresses, son plan de travail détaillé sur deux ans, le monde entier a cru que c’était une plaisanterie. Et en une demi- journée du 16 décembre, la commission de la FECAFOOT, après avoir fait semblant d’examiner les dossiers de 286 candidats, avait déclaré Hugo BROOS, le meilleur des meilleurs, sans même l’avoir auditionné. Pourtant, BROOS qui venait d’ échouer avec JS KABYLIE, était entrain de se cogner le front par terre dans un club de mosquée : NA HUSSEIN DEY.
Jamais un sélectionneur n’a suscité autant de railleries de la presse nationale et internationale. J’ai brossé, déchiqueté le cv destructuré de ce BROOS dont je ne trouvais de place que dans des poubelles éventrées où ont été jetés ses prédécesseurs Arie HAAN, Otto PFISTER, Javier CLEMENTE, Denis LAVAGNE, Volker FINKE. Mais voici Hugo BROOS qui, d’un seul coup de sabot, m’ expédie avec toute la meute de voix discordantes dans les déchets et s’ empare du statut du sélectionneur providentiel. Je m’incline monsieur Hugo BROOS, et je suis prêt à repasser votre veste.
Avec huit défections, Hugo BROOS n’a pas rappelé en sélection le capitaine MBIA, ni KAMENI, CHEUDJOU, BEDIMO, ENOH. Il a laissé sur le banc le doyen NKOULOU, le vice- capitaine ABOUBAKAR. Et qui voit- on au front de l’attaque ? NDIP TAMBÉ, un rugbyman à la carrure de bûcheron , qui court comme un robocop et finit par fatiguer les défenseurs. À la charnière, TIEKEU et NGADEU, deux kamikazes dont un seul coup d’épaule envoie exploser les attaquants à 25 mètres. Dans les couloirs, MOUKANDJO et BASSOGOG, deux dribbleurs qui font danser la valse jusqu’à envoyer valdinguer les défenseurs avec leur gardien dans les filets.
Hugo BROOS est la photocopie de Valeri NEPOMNIACHI, que ce soit physiquement ou tactiquement. Au mondial 1990, le monde découvrait un inconnu Russe sorti d’un club des bas- fonds du TURKMÉNISTAN, propulsé sélectionneur des LIONS INDOMPTABLES. Il avait écarté le gardien titulaire Antoine Joseph BELL et avait laissé Roger MILLA sur le banc pour titulariser OMAM BIYICK. Au match d’ouverture, le Cameroun avait créé la sensation en battant l’ Argentine 1- 0, étant en infériorité numérique après l’expulsion de deux joueurs. Aucun attaquant ne pouvait défier le stoppeur camerounais MASSING. Même MARADONA n’avait réussi à dépasser une seule fois Émile MBOUH et KANA BIYICK qui ratissaient tous les ballons au milieu du terrain.
Valeri KUSMITH NEPOMNIACHI, blond, muet, nonchalant , a disparu de la scène après avoir été le premier sélectionneur à faire franchir les quarts de finale de la coupe du monde. Le voici sous le reflet d’ Hugo BROOS pour reproduire l’euphorie. Comme le dit un proverbe africain : 《 on ne juge pas l’arbre par son écorce, mais par ses fruits 》.
Par J. REMY NGONO