lundi 2 février 2009
La prescription du ministre des Sports et de l’Education physique est un rappel du règlement intérieur.
Augustin Edjoa, ministre des Sports et de l’Education physique, par ailleurs président du conseil de direction de l’Institut national de la jeunesse et des sports (Injs), est venu rappeler une disposition du règlement intérieur de cette institution qui étaient perçue au sein du campus comme une simple rumeur entretenue par les dirigeants. Au cours de la cérémonie de la rentrée solennelle de cette Ecole tenue jeudi dernier en son campus de Ngoa-Ekellé, le Minsep a déclaré n’est pas allé par quatre chemins pour s’adresser aux étudiantes.
"Particulièrement aux étudiantes, je demande d’éviter des grossesses (désirées ou non) au cours de leur formation, car comme l’indique le règlement intérieur, toute étudiante dont l’état de grossesse est constaté est systématiquement mise à l’écart pour la période de gestation et ce, jusqu’à six semaines après l’accouchement", lance-t-il.
Il justifie ce rappel par le volume assez élevé des enseignements. "Lorsque l’on sait par ailleurs que le système Lmd contient des exigences telles que le respect d’un volume horaire pour divers enseignements, vous comprenez donc que la période de dispense liée à une grossesse entraîne de fait un redoublement de l’intéressée", ajoute-t-il. Avant de préciser : "qu’on s’entende bien ; il ne s’agit pas d’interdire aux étudiantes de l’Injs d’avoir une progéniture. L’Injs a un règlement, comme toutes les autres institutions qui se respectent : il s’agit tout simplement de s’y conformer."
La mise au point d’Augustin Edjoa ne s’adresse pas qu’aux étudiantes régulières, mais également à toutes celles qui viennent d’ailleurs et qui ont pris une inscription à l’Injs. "Ceci est également valable pour les stagiaires venant d’autres administrations. On ne peut pas être en stage à l’Injs et être en service ou bénéficier d’autres stages dans son administration d’origine. Consacrez-vous entièrement à vos études ici. L’Injs n’est pas une faculté. Et quand bien même ce serait le cas, les cours n’y sont pas facultatifs", précise-t-il.
Cette cérémonie a également donné l’occasion au ministre des Sports et de l’Education physique de faire un recadrage du fonctionnement de cette institution avec un accent sur la discipline. "Je demande par conséquent aux étudiants de se mettre maintenant à la tâche et, non attendre à la dernière minute, pour éviter de retomber dans le cercle vicieux et vicié des plaintes stériles, actes qui somme toute sont indignes de leur statut. Qu’ils n’attendent plus colporter à travers les rues, dans les ministères, m’apprend-on, et même dans les radios des rumeurs sur leurs échecs !"
Sainclair Mezing(Mutations)