samedi 1er août 2009
Le nouveau Nerazzurro Samuel Eto’o a été présenté aux fans et à la presse au centre sportif "Angelo Moratti".
Eto’o, quand l’Inter achète des joueurs provenant du FC Barcelone, ils gagnent toujours le Ballon d’or. Sentez-vous la résponsabilité de porter ce maillot et de penser, peut-être, à la possibilité de gagner un prix si prestigieux ?
"Avant de répondre aux questions, permettez-moi de dire au revoir à mon ex-compagnons de Barcelone qui ont été mes amis pendant cinq saisons et à tous les supporters qui m’ont toujours soutenu. J’ai passé 13 ans en Espagne et ces années ont été merveilleuses, bien que j’ai aussi eu eu quelques problèmes, mais je retiens beaucoup de moments riches et vraiment importants. Je suis maintenant à l’Inter et je tiens à remercier mes nouveaux compagnons, et en particulier les supporters qui m’ont souhaité la bienvenue avec beaucoup d’enthousiasme. J’ai quitté Barcelone avec honneur, la tête haute. Je répète que chaque personne réecrit sa propre histoire, et il se trouve que l’Inter a de grandes affinités avec Barcelone. J’ai écrit des pages importantes de l’histoire du Barça, et je veux maintenant écrire l’histoire de l’Inter. En ce qui concerne le Ballon d’or, c’est une récompense individuelle, que je ne pourrais de toute évidence pas obtenir sans l’aide de mes compagnons. En réalité, ce qui m’intérrésse le plus, c’est le travail d’équipe : mon Ballon d’Or serait de gagner le Scudetto avec l’Inter et toutes les autres compétitions dans lesquelles l’Inter sera engagée".
Beaucoup de gens se demandent si c’est l’Inter ou le Barça qui sort gagnant dans l’échange Ibra-Eto’o...
"Je suis Samuel Eto’o et je ne veux être comparé à personne. Je pense que mon passé et mes victoires confirment la valeur de mon nom. Quand à Ibrahimovic, je ne peux que lui souhaiter le meilleur dans une équipe que j’aime et qui a été ma maison pendant longtemps. Les grands joueurs sont comme ça, ils ne peuvent être comparés à personne".
Quel accueil attendiez-vous de la part des tifosi ?
"Quand vous arrivez dans un nouveau lieu, il est evident qu’il y a beaucoup de nouveautés. Je tiens à remercier tous les tifosi pour le soutien et l’acceptation qu’ils m’ont résérvé et que je rendrai chaque jour en travaillant pour leur donner le bonheur qu’ils méritent. Je travaillerai pour gagner tout ce qui est possible, ce ne sera pas facile, mais nous essayerons".
Il y a quelques jours, la presse a publié des prétendues déclarations de Samuel Eto’o qui disaient que vous n’aimiez pas le jeu de Mourinho et que vous ne pourriez jamais jouer dans son équipe. Avez-vous clarifié tout ça avec l’entraineur ?
"Je n’ai jamais dit certaines phrases et je suis en possesion de preuves qui pourraient le prouver, il y a une vidéo. Toutefois, ces déclarations faisaient suite à une rencontre entre Barcelone et Chelsea, un match "chaud" entre deux équipes qui avaient toutes deux un grand désir de gagner. C’est dommage que ces déclarations aient été mal interprétées parce que je désire travailler avec lui depuis des années. Maintenant, c’est une grande motivation pour moi d’avoir un entraineur comme lui, je l’ai toujours l’admiré et je tacherai de lui rendre la confiance qu’il est en train de me montrer".
En ayant pris le chemin opposé, Eto’o sent-il la résponsabilite de relever le championnat italien, qui d’après certains, s’est encore appauvri avec les transferts de Kaka et Ibra à l’étranger ?
"A mon avis, il y a encore de grand champions dans ce championnat. Les grands joueurs vont dans des clubs qui sont sûrs de gagner, et je ne pense pas que le championnat italien ait perdu de l’importance. Je suis ici et je pense que ce championnat est encore le plus important du monde. Je suis sûr que les équipes italiennes ont encore de grands joueurs : je suis ici pour écrire l’histoire de l’Inter et je peux affirmer que la Serie A est encore le championnat le plus important du monde."
A votre avis, quel est le meilleur joueur, le meilleur attaquant et le meilleur défenseur de la Serie A ?
"C’est difficile de répondre à une question de ce genre. Je suis un ami de Victor Valdes, mais je pourrais dire par exemple que notre gardien, Julio Cesar, est le meilleur, c’est un phénomène. Et à mon avis, le gardien de but a un rôle fondamental dans une équipe parce qu’il a d’énormes résponsabilités. Mais je pourrais en citer beaucoup d’autres. Il y a des années, j’ai dit qu’Iniesta était très fort et finalement, quatres ans après, tout le monde était d’accord. Le meilleur joueur est celui qui travaille pour l’équipe et qui accomplit souvent un travail obscur que personne d’autre ne voit, mais il est fondamental."
Eto’o, ta carrière s’est toujours développée en Espagne, maintenant vous allez débuter en Serie A Italienne, pensez-vous rencontrer des problèmes ? Et avez-vous pensez aux problèmes du racisme, qui a aussi beaucoup touché Mario Balotelli ?
"Je ne pense pas rencontrer de grands problèmes. C’est vrai, j’ai toujours joué en Espagne, mais j’ai une grande expérience internationale. Je fais partie de mon pays, le Cameroun, je suis devenu un citoyen du monde et je veux être heureux en Italie et partout ailleurs. Je sais que le problème du racisme existe, mais ça ne dépend pas de nous, ce sont les politiques qui devraient résoudre ça. Je suis fier d’être une personne de couleur, peut être que je n’aurais pas été le joueur que je suis si je ne l’avais pas été. Je le répète, le problème ne dépend pas de nous, c’est une question d’éducation."
L’opinion générale est qu’avec Eto’o sur le terrain, l’Inter devra changer sa manière de jouer. A ce propos, que vous a dit José Mourinho ?
"Ce qui se dit dans le vestiaire doit y rester."
Les tifosi de l’Inter ont ressenti certaines choses de voir Zlatan Ibrahimovic embrasser le maillot du Barça. Pourquoi Eto’o n’a pas fait la même chose avec le maillot de l’Inter ?
"Il n’y a qu’une seule raison à cela : je dois gagner des matchs ainsi que la confiance des supporters. Ma réponse doit arriver du terrain, avec des victoires, et les bons rapports avec les supporters viendront tout seuls. A propos d’Ibrahimovic, il fait ce qu’il veut, s’il veut embrasser le maillot du Barça, qu’il le fasse."
Vous avez gagné 2 Champions League avec le Barça, quelle différence cela ferait-il de la gagner avec l’Inter, qui ne l’a plus gagnée depuis très longtemps ?
"Gagner la Champions League avec l’Inter sera peut être comme quand je l’ai gagné la 1ère fois avec le Barça. Bien sur, ça ne faisait pas aussi longtemps qu’ils ne l’avaient pas gagnée, mais ils n’en avaient pas gagné plus que l’Inter. C’est une motivation supplémentaire pour s’engager ici. Nous ferons tout pour réussir."
Dimanche 8 Aout aura lieu la Supercoupe d’Italie à Pekin. Serez-vous prêt pour participer à ce match ?
"Ce n’est pas à moi de décider quand j’irai sur le terrain, c’est l’entraîneur qui choisira."
Cette année votre partenaire en attaque sera Diego Milito, le connaissez-vous ?
"Je ne savais pas que la formation était déjà décidée (sourire)... D’après moi, Milito est un très grand joueur, mais je ne sais pas si c’est lui ou moi qui jouera. Il y a beaucoup d’autres personnes dans cette équipe. Tout le monde est important et chacun de nous a besoin des 10 autres."
Pendant des années le nom Eto’o à été associé au Milan AC. Cette possibilité existait t’elle ? Et pensez-vous que votre ancien coéquipier, Ronaldinho, retrouvera un jour son meilleur niveau ?
"Nous ne pouvons que souhaiter à Ronaldinho de retrouver le niveau qui fût le sien à Barcelone. En ce qui concerne mes destinations, il y en a eu plusieurs, pas seulement en Italie où j’aurais pu aller, mais je suis allé là ou je souhaitais être."
Que pensez-vous du Derby et du Milan AC ? Croyez vous que les Rossoneri soient affaiblis par la vente de Kaka ?
"Je ne pense pas au Milan, je me consacre à mon équipe. Il est certain que jouer des matchs comme ceux-ci apportent une motivation particulière, mais ce ne sont pas ces matchs qui t’apportent le titre. Cela reste des parties importantes qu’on joue avec beaucoup d’enthousiasme, mais je répète que tous les matchs sont importants et pour gagner le titre il faut battre tout le monde et toujours viser les 3 points."
Par Duvalier Kamdoum Soh(source:internazionale)