lundi 4 mai 2009
Otto Pfister maintenu, son adjoint sacrifié et remplacé par un collège d’entraîneurs : Akono Jean Paul, Michel Kaham et Martin Ndtoungou Mpile. En jeu, la qualification du Cameroun à Afrique du Sud 2010.
Au lendemain de la récente défaite des Lions indomptables, au Ghana, contre le Togo, Augustin Edjoa, ministre des Sports et de l’Education physique, avait promis des sanctions. La mise à l’écart de l’entraîneur adjoint des Lions Indomptables, Fils Gweha Ikouam, constitue, à n’en point douter, l’une des mesures annoncées par le Minsep.
Après plusieurs semaines de tractations, il a finalement pris sa décision. Par décision du ministre des Sports et de l’Education physique, rendue
publique le jeudi 30 avril 2009, Otto Pfister est maintenu au poste d’entraîneur sélectionneur des Lions indomptables. Par contre, Gweha Ikouam est sacrifié. Cet assistant de Otto Pfister est remplacé par un collège d’entraîneurs nationaux composé de Jean Paul Akono, Michel Kaham et Martin Ndtoungou Mpile. La décision du ministre des Sports et de l’Education physique souligne qu’ : “ il est crée à compter de la date de signature de la présente décision un collectif de gestion de l’équipe nationale de football fanion les Lions indomptables du Cameroun ci-après dénommé le Collectif. Il a pour mission de définir à court terme une politique cohérente de sélection des joueurs, gérer en liaison avec la Fédération camerounaise de football tous les problèmes relatifs aux convocations à la sélection et au suivi des joueurs lors de tous les matches éliminatoires couplés Can/coupe du monde 2010. Proposer au gouvernement toutes les mesures utiles à l’encadrement technique, matériel et psychologique de l’équipe de football fanion. ”
Pour parvenir à cette décision, les autorités camerounaises, y compris le Premier ministre Inoni Ephraim ont dû hausser le ton. Le ton a en fait été donné par la Fédération camerounaise de football (Fecafoot) qui, au lendemain de la défaite du Cameroun face au Togo, a ressuscité la commission Milla II. Celle-ci a, sur le plan technique, relevé pour le déplorer de nombreux manquements de l’encadrement technique des Lions indomptables. C’était suffisant pour la Fecafoot de réitérer son inquiétude. “ Avec Otto Pfister, c’est l’échec. ”, lançait un cadre de la Fecafoot. En d’autres termes, le Cameroun ne sera pas qualifié pour la toute première phase finale de la coupe du monde sur le continent africain. “ Tant mieux si on se qualifie. Mais nous sommes inquiets et prenons à témoin l’opinion nationale et internationale ”, soutenait la même voix autorisée. Le Minsep convoquera dans son cabinet une rencontre avec la Fécafoot, Iya Mohammed et l’ancienne gloire du football, Roger Milla. Le staff technique de l’équipe nationale était représenté par Otto Pfister et son adjoint. La réunion s’était terminée en queue de poisson. Toutes les parties se dirigèrent à la Primature où le maître des céans, Ephraim Inoni, était très préoccupé par le mauvais état du football camerounais, se refusant d’imaginer les conséquences d’une absence du pays de Roger Milla à Afrique du Sud 2010. Au final, le Premier ministre a ramené les uns et les autres au calme. Dans l’ombre, des négociations ont été engagées avec la Fecafoot. Celle-ci devant proposer quelque adjoint à Otto Pfister ainsi que le Minsep. Il en ressort ce collège d’entraîneurs constitué de grosses pointures camerounaises qui devra travailler sous la houlette de Otto Pfister.
Approché un responsable de la Fecafoot dit prendre acte de la décision ministérielle, tout en regrettant d’une part, le maintien de Otto Pfister, et , d’autre part, la désignation de Jean Paul Akono qui ne se prive pas, ces derniers temps, de vilipender la fédération.
S’il est vrai que le staff technique constituait le ventre mou de l’équipe nationale du Cameroun, il reste vrai que le principal meneur est toujours en poste. Il devra trouver une parfaite cohésion avec ses nouveaux adjoints. Une équation nécessaire pour la convocation des meilleurs talents camerounais en équipe nationale, pour la révision des méthodes arbitraires qui ont pris le pas sur la compétence. A ce propos, maints, commentateurs soutiennent que l’encadrement de l’équipe nationale du Cameroun se doit, entre autres, de discipliner les joueurs. Ce d’autant plus que la compétition pour Afrique du Sud 2010 est rude. Déjà, le Maroc promet qu’il se rend à Yaoundé, en juin prochain pour gagner.
Par François Xavier Eya(Nouvelle expression)