vendredi 9 septembre 2016
La chanteuse sera entourée de musiciens camerounais et internationaux pour écrire une page importante de sa carrière ce samedi dans cette salle mythique à Paris.
Un nom inscrit en lettres rouges lumineuses sur la célèbre façade de l’Olympia Bruno Coquatrix. Aucun passant, automobiliste comme piéton, dans le 9e arrondissement de Paris ne peut le louper. Des centaines d’icônes de la musique, de l’humour, du théâtre, faut-il encore le préciser, ont eu l’honneur de vivre cet instant unique. Ce privilège, Charlotte Dipanda y a droit elle aussi. Il suffira de lever la tête et d’observer ces gros caractères pour réaliser que, oui, demain la star camerounaise va se produire à l’Olympia, plus ancien music-hall toujours en activité de la capitale française. A chaque fois, c’est un plaisir indescriptible, tant l’aura de cette salle enveloppe l’univers artistique international. « Vous verrez une nouvelle Charlotte », promet l’artiste. Il ne manque plus que son public.
D’après l’équipe autour de ce concert, la majorité des places sont déjà vendues. Dans les parties « mezzanine » et « orchestre » aucune place n’est plus disponible. Et ce sont les plus coûteuses, car pour assister à ce concert, il faut compter entre 49 et 59 euros (entre 30 et 40.000 F). Les réservations se font pour la plupart en ligne, mais la billetterie est prête à s’activer jusqu’à la dernière minute. « A deux jours de l’événement, le nombre de spectateurs est évalué à plus de 2000. Les nouvelles sont bonnes », certifie Samuel Obaker, le manager de Charlotte Dipanda. Les spectateurs attendus se recrutent dans la communauté camerounaise, mais également parmi d’autres Africains, et de nombreux occidentaux friands de découvertes culturelles.
De quoi réjouir les responsables de l’Olympia, qui la décrivent comme « une des figures de marque de la musique camerounaise sur le plan national et à l’international. » Il est évident que depuis ces deux dernières années, les patrons de l’Olympia font d’ailleurs de plus en plus confiance aux musiciens camerounais et à leur capacité à attirer nombre de mélomanes dans leur salle. Pour preuve, des prestations telles que celles de la troupe « Bikutsi Ekang fang-béti » le 10 juillet dernier, Tala André Marie (à l’occasion de ses 45 ans de carrière) en compagnie de Sam Fan Thomas en mai 2015, les X-Maleya en septembre 2014. Et comment oublier Monsieur Soul Makossa, Manu Dibango, à l’affiche de l’Olympia le 4 mars de la même année que les Maleya, pour la célébration de ses 80 printemps.
Demain soir, Charlotte Dipanda assure « un long voyage, des ponctuations et des rendez-vous surprenants ». Kareyce Fotso et Sanzy Viany viennent s’associer à ce rendez-vous entre cultures camerounaise et française. Ces trois chanteuses de talent, représentantes de la nouvelle génération de la musique camerounaise, ouvriront les portes de l’Olympia ce samedi 10 septembre à 20h (19h au Cameroun), encadrées de nombreux aînés. Une date à retenir.
Par Monica NKODO(CT)