lundi 17 avril 2017
Près d’une vingtaine d’hommes en noir accusés par la Ligue d’avoir faussé des rencontres.
Ils sont exactement 17 arbitres et arbitres assistants suspendus depuis hier, « à titre conservatoire jusqu’à nouvel ordre », selon les termes d’un communiqué signé du secrétaire général de la Ligue de football professionnel du Cameroun (LFPC), Thérèse Pauline Manguele. Et ce, sans préjudice des procédures administratives et judiciaires que pourraient engager à leur encontre la Fecafoot. Ces hommes en noir sont accusés d’avoir « volontairement contribué à fausser » les résultats de certaines rencontres de Ligue 1 et 2. Notamment, en ce qui concerne le championnat d’élite, New stars-Fetucheu lors de la première journée, UMS-Unisport comptant pour la 5e journée, Union-Racing et Dragon-UMS (6e journée), Feutcheu-Apejes (7e journée) ainsi que Aigle-Eding de dimanche dernier. Mais le match qui a suscité le plus de polémiques reste le classico Canon-Union de la 8e journée, au stade militaire de Yaoundé, qui a vu les arbitres rejoindre les vestiaires sous haute protection après plusieurs décisions dénoncées par les supporters du club de Douala. Au cours de cette rencontre, les Nassaras, battus 1-0 par le Kpa-kum, se sont en effet vu refuser un but et un penalty. En Ligue 2 également, plusieurs matchs font l’objet de suspicions. D’où la réaction de la Ligue de football.
On se souvient qu’en début de saison déjà, la LFPC avait frappé huit arbitres, convaincus de corruption lors de la saison écoulée. Une saison qui avait déjà été secouée par des suspensions d’hommes en noir. « Les arbitres sont un maillon essentiel pour une entreprise de crédibilisation de nos compétitions, au travers de leurs prestations quotidiennes. Leurs prestations doivent être exemptes de tout reproche, dans la mesure où les arbitres ont pour rôle de veiller au respect strict des lois du jeu, de faire valoir l’objectivité et l’équité. Nous serons extrêmement sévères avec les arbitres qui seront coupables d’écarts de conduite », déclarait alors à Cameroon Tribune, la SG de la LFPC. C’est en tout cas la première fois qu’ils sont aussi nombreux à être sanctionnés à la fois, et surtout, aussi tôt dans la saison.
Par Josiane R. MATIA(CT)