jeudi 17 novembre 2016
Chacune des 21 joueuses percevra cette somme cumulée, toutes taxes comprises, en cas de succès final à la CAN.
Elles ont grignoté plusieurs minutes à leur temps de récupération lundi. Les Lionnes indomptables ont répondu à une invitation nocturne du ministre des Sports et de l’Education physique (Minsep). Ce soir du 14 novembre 2016, l’on a parlé de primes. Le président de la Fédération camerounaise de football (Fecafoot), instance chargée de gérer ce volet depuis le décret du 26 septembre 2014, a découpé la répartition ainsi qu’il suit : chaque joueuse empochera d’abord 500 000 F de prime de présence, 4 millions de F de prime qualification. Pourquoi des primes de qualification alors qu’elles sont hôtes de la 10e édition de la CAN dans sa nouvelle formule ? Réponse avec Tombi à Roko Sidiki, le président de la Fecafoot : « le gouvernement a pensé que c’était bien pour vous encourager ». Les primes dites par objectifs se présentent comme suit : 5 millions de F en cas de qualification au second tour, 8 millions de F en cas de qualification pour la finale et 10 millions de F en cas de victoire du trophée. Le montant cumulé de ces primes est de 27,5 millions de F par joueuse. Mais, après prélèvement des « 11 % des taxes, si vous êtes détentrices du trophée, chaque joueuse percevra 24,475 millions F. L’entraîneur principal a le double de toutes ces sommes », précise Tombi à Roko.
Au-delà des primes, le Minsep reconnaît que si jeunes, elles doivent déjà porter sur leurs frêles épaules, une responsabilité si exaltante. Bidoung Mkpatt veut qu’elles exorcisent le souvenir de 1972. Cette année-là, organisateur de la CAN masculine, le Cameroun est tombé en demi-finale contre le Congo, battu par 0-1. « Vous pouvez réussir. Ayez présent en esprit, que depuis 44 ans, chaque Camerounais porte au fond de son cœur, cette souffrance poignante. Il n’y a pas de plus belle victoire que de battre le pays organisateur sur ses propres installations », rappelle-t-il. Sur un ton plus dur, il rappelle à chacune des joueuses qu’elles sont sélectionnées pour briller. « Voici l’heure de vérité. Soyez une équipe et sauvez l’honneur du pays », instruit-il. Promesse de la capitaine, Christine Patience Manie, « Nous allons mouiller notre beau maillot pour faire plaisir aux Camerounais afin que le 3 décembre, nous puissions venir célébrer ce trophée ici », rassure-t-elle. Pas moins optimiste, Carl Enow Ngachu se réjouit de la durée du stage, chose inédite dans l’histoire des Lionnes. En plus, il rappelle le but de son groupe : la victoire en finale après avoir traversé toutes les étapes précédentes.
Par Angèle BEPEDE(CT)