vendredi 30 janvier 2009
Les Lionceaux préparent sereinement leur finale de dimanche face au Ghana.
Au lendemain de leur convaincante victoire (2-0) sur les Flying Eagles du Nigeria en demi-finale de la Can des juniors au Rwanda, les Lions juniors se sont réveillés du bon pied hier matin. Des larges sourires barraient les visages des uns et des autres et chacun revenait sur une phase du match de la veille qui l’aura marquée. Le petit déjeuner lui aussi a été pris dans une ambiance bon enfant et les joueurs ont passé l’essentiel du temps à se chambrer. François Beyokol notamment en a eu pour son grade, lui qui, sur deux tirs (un coup franc et un penalty) d’Haruna sur lesquels il était archi battu, a été sauvé à chaque fois par son montant droit. Yaya Banana qui a provoqué le penalty ghanéen n’a pas été épargné par les railleries de ses camarades.
Pour le reste, le coach a tenu à féliciter ses joueurs, " une fois de plus ", pour leur respect scrupuleux des consignes données par lui avant et pendant le match. " Je suis fier de vous et je sais que je ne suis pas le seul à l’être car vous avez fait honneur et plaisir au peuple camerounais tout entier alors même que certains leaders d’opinion ont voulu retourner vos compatriotes contre vous. Pour cela, vous vous devez d’être fiers de vous également. Maintenant que ceci a été dit, il faut désormais penser à jouer cette finale dans les meilleures dispositions et, surtout, mettez-vous en tête que tout résultat autre que la victoire serait un échec retentissant au vu de notre parcours ", a lancé le coach à ses joueurs au cours d’une petite entrevue
privée.
Primes
Tout le groupe a par la suite pris la direction de l’annexe en gazon synthétique du national Amahoro stadium pour une légère séance de décrassage. Au menu, petit footing, jeu de passes courtes, tennis ballon, séance de tirs au but, coups francs, frappes a mi-distance, esquisse de jeu long et jeu court sur espace réduit. Le tout sous la coordination d’Engelbert Mbarga et Bienvenu Mboyong, les adjoints d’Alain Wabo qui, lui, était plutôt occupé à discuter avec certains journalistes. Un peu plus d’une heure après avoir commencé, le décrassage a pris fin, sous les regards curieux de nombreux agents de joueurs qui s’activent autour de l’équipe mais qui sont tenus à distance respectable par Martin Etonge.
Les joueurs rejoignent leur hôtel et accordent des interviewes, tandis que les encadreurs en profitent pour aller se refaire une beauté chez le coiffeur du coin, avant de se rendre au stade régional de Nyamirambo où ils vont donner un coup de main aux journalistes présents qui affrontent dans un "match de gueule" certains membres du gouvernement rwandais, dont le très sportif Premier ministre, Bernard Makusa. Les joueurs, de leur côté, s’enferment dans leurs chambres et se mettent aux cartes ou à la play-station, en attendant que les primes du match de mercredi leur soient remises.
Leur seule inquiétude réside dans le montant de cette prime qui, pour eux, devrait logiquement être revalorisée car "c’était tout de même une demi-finale de coupe d’Afrique". Le ministre qui est annoncée ici à Kigali dans les prochaines heures saura sans doute trouver un moyen de récompenser ces jeunes qui, selon ses propres souhaits, lui permettent de revenir au Rwanda.
Steve Djouguela, à Kigali