vendredi 30 janvier 2009
AU COURS D’UNE REUNION DU COMITE DE DIRECTION TENUE HIER, TIMOTHEE MACKONGO A ETE JUGE COUPABLE DE DENONCIATION CALOMNIEUSE A L’EGARD DU PRESIDENT DE L’AFC.
Le secrétaire général de l’Association des footballeurs du Cameroun (Afc), Timothée Mackongo et le commissaire aux comptes, Isaac Bassoa, ont été suspendus de leurs fonctions pour une durée de trois ans. Ils ont été respectivement remplacés par Daniel Blaise Ngoss et Benjamin Massing. La décision a été rendue publique hier au cours d’une réunion du comité directeur élargie au comité des sages et au comité de surveillance de l’Afc. La réunion a eu lieu au siège de la Fondation Cœur d’Afrique de Roger Milla, par ailleurs président d’honneur de l’association.
Les deux membres sont sanctionnés à la suite d’une sortie de Timothée Mackongo la semaine dernière. Au cours d’une conférence de presse à Douala, le Sg de l’Afc dénonçait ce qu’il qualifiait de gestion monarchique de l’association par son président, David Mayebi. Dans la foulée, il accusait celui-ci de détournement d’un peu plus d’un milliard de Fcfa appartenant à l’Afc.
Ces faits, selon le premier vice-président de l’Afc, Théophile Abega, ont considérablement terni l’image de l’asociation. Il dénonce également la méthode utilisée par ces anciens membres pour faire grief à son fonctionnement. " Au lieu de faire des déclarations intempestives dans les médias, ils auraient dû privilégier une concertation contradictoire ", a regretté le président de Canon de Yaoundé. Sur la véracité des faits reprochés à Mayebi, Théophile Abega juge son bilan globalement satisfaisant. Il reconnaît cependant qu’en temps qu’homme d’action, David Mayebi a certainement pu commettre des erreurs. Théophile Abega ajoute que la sanction prononcée par les membres de l’Afc n’est pas définitive et donne l’occasion aux mis en cause de venir s’expliquer et, au besoin d’apporter les documents pour étayer leurs accusations.
Au-delà de ces suspensions, Roger Milla pense que l’Afc doit être réorganisée. " Chacun doit pouvoir faire son travail et rien que son travail dans cette association. Il est inadmissible qu’un secrétaire général se mette à parler d’argent comme ça. Ce n’est pas normal. Que chacun reste à sa place ", a-t-il dit.
Jean Bruno Tagne(Lejour)