Affaire de viol présumé sur mineures : Que risque Koffi Olomide ?

Koffi Olomidé préfère la scène d’une salle de spectacle à celle d’un prétoire.

Convoquée pour le 15 octobre 2010 au tribunal de grande instance de Nanterre (en banlieue parisienne) la star de la musique congolaise n’avait pas prévu d’honorer son rendez-vous avec la juge d’instruction Sylvie Daunis. Déjà convoqué en 2009, il avait poussé la porte du palais de justice et rebroussé chemin, redoutant la détention provisoire.

Antoine Agbepa Mumba, alias Koffi Olomidé 54 ans et cinq albums en or à son actif, fait l’objet d’une instruction en France depuis 2007. Trois danseuses congolaises ont porté plaintes contre lui notamment pour viol et séquestration.

Les faits qui remontent entre 2005 et 2006 se seraient déroulés notamment à Asnières (en banlieue parisienne) où l’artiste louait une maison à l’époque et dans des hôtels parisiens.

« Les témoignages des plaignantes sont très contradictoires et le dossier est tout à fait défendable sur le fond » dit son avocat depuis près de 6 mois, Manuel Aeschlimann (Notamment conseiller d’un de ses compatriotes, l’ex vice-président Jean-Pierre Bemba, en attente d’un procès pour crimes de guerre et crimes contre l’humanité devant la cour pénal international)
Actuellement celui-ci tente de réunir une liste de témoignages – notamment dans l’entourage des musiciens de Koffi Olomide – et des “faits” censés convaincre le juge.

Reste le fait que le Kinois – il réside dans la capitale congolaise – devrait se faire pardonner de s’être dérobé au magistrat. Un « péché originel » selon un proche, qui l’empêche de débarquer en France sans risquer de se faire passer les menottes et de s’y produire sur scène.

Par Marianne Meunier ( Jeune Afrique).