mardi 15 mars 2011
Ce magazine spécialisé dans l’actualité et le traitement de l’information sportive a le vent en poupe dans la ville aux sept collines.
Elle existait déjà depuis trois ans. Mais n’avait pas le même audimat qu’en cette année 2011. La “ cure de rajeunissement ” qu’elle a subit il y a quelques mois lui va plutôt bien ; au point où cela prend déjà l’effet d’une drogue chez les auditeurs. La preuve, les amoureux et autres férues du sport habitant Yaoundé l’ont déjà inscrit d’une encre indélébile dans leur agenda. Tous les samedis matins à partir de 7h, ils ont le cœur et les oreilles scotchés sur leurs transistors à la fréquence de modulation 90.5. Ils écoutent l’émission “ Sept jours de sports ” sur Campus Fm, une radio émettant depuis les collines de Ngoa-Ekéllé, précisément dans les bâtiments qui abritent l’Ecole supérieure des sciences et techniques de l’information et de la communication (Esstic). Les concepteurs de ce programme hebdomadaire à thématique exclusivement sportive le définissent comme une plateforme radiophonique où les tabous et autres considérations extra sportives n’ont pas droit de cité. “ C’est en fait une émission au format magazine-débat qui se veut non seulement la vitrine de tous les sports mais également l’espace d’analyse de l’évolution et des problèmes que rencontrent la pratique de toutes les disciplines sportives qui existent au Cameroun. C’est surtout la rétrospective de l’actualité sportive qui a dominé la semaine et la vision des experts par rapport à cette actualité. Ceci dans le but d’éclairer la lanterne de nos auditeurs ”, explique Cabral Libii Lingue, le coordonnateur de Sept jours de sports.
Les 45 premières minutes de l’émission sont justement consacrées au rappel de l’actualité des 7 derniers jours. Laquelle est meublée de reportages, compte rendu et des extraits d’interviews. Ce volet concerne principalement l’information institutionnelle, puis les activités des fédérations sportives sans discrimination aucune, et enfin les différentes compétitions auxquelles prennent part le Cameroun. Le reste de l’émission fait la part belle aux échanges thématiques sur le plateau. Pour cette seconde partie, lesdits échanges convoquent exclusivement trois catégories d’invités : d’abord les acteurs que sont les athlètes, les responsables des fédérations, les encadreurs techniques, responsables du ministère des Sports et de l’éducation physique (Minsep). Puis, les journalistes sportifs appartenant aux médias ayant traité pendant la semaine les thèmes abordés pendant les échanges. Enfin les experts à la compétence avérée, de préférence universitaires compte tenu de la nature du média. “ Le but ultime ici étant de mieux informer et de mieux étayer l’actualité à l’effet d’accompagner les décideurs et d’édifier nos publics car les règles d’or de notre programme sont citoyenneté, professionnalisme et courtoisie. Comme pour dire que les règlements de compte et autres invectives sont immédiatement sanctionnés ”, indique Cabral Libii Lingue.
Les thèmes abordés sont tout aussi variés. De même que le choix des invités. Vincent Ovoundi, le présentateur et toute l’équipe qui l’accompagne font “ le grand déballage ” en parlant du sport dans tous ses états : le développement de la pratique de l’éducation physique en milieu scolaire, universitaire et extrascolaire, l’organisation et le fonctionnement des fédérations, les disciplines sportives non olympiques, l’équipe nationale fanion, le financement, les infrastructures, le marketing et le sponsoring du sport… Bref, tout y passe. Hubert Tchatchoua et Aldin Ngantchou, parlent d’une nouvelle façon de faire la radio. Pour les deux chroniqueurs sportifs de Radio Campus, Sept jours de sports n’a pas la prétention d’être la meilleure émission de sports dans la ville de Yaoundé. “ Nous essayons juste d’apporter au quotidien notre contribution à la relance du mouvement sportif dans notre pays. Pour cela, nous faisons appel à notre sens de créativité et du travail bien fait pour le bonheur de nos auditeurs ”, expliquent-ils.
Par Christian TCHAPMI(Le Messager)
Exposition
Des portraits de femmes au Bois St Anastasie
Emerveillement. C’est le premier sentiment qui habite le visiteur qui décide de visiter les jardins du Bois St Anastasie sis au carrefour Warda à Yaoundé. Le coin déjà magnifique s’est enrichi de nouvelles parures qui le rendent plus pittoresque et, plus attrayant et à la limite, irrésistible. D’ailleurs même de l’extérieur, la beauté et la candeur de l’espace est déjà perceptible. L’exposition a pour nom de baptême “ Femmes d’impact, les 50 des cinquantenaires ”. Ce sont en effet 50 tableaux de femmes répartis sur toute l’étendue du pré. Des portraits de femmes dont l’originalité réside dans le style choisi par la conceptrice. C’est-à-dire la caricature. Sur ces toiles, on peut reconnaître en tête d’affiche le portrait de Chantal Biya, la première dame du Cameroun suivi de celui d’Ama Tutu Muna, la ministre de la Culture et de son homologue Marie Thérèse Abena Ondoua de la Promotion de la femme et de la famille. Cette dernière qui a présidé la cérémonie de vernissage le 8 mars dernier a félicité ce “ brillant travail d’artiste qui célèbre et rend hommage à la femme, mère de l’humanité ”. Une fleur que Léontine Babeni a reçue avec beaucoup de modestie. “ J’ai modestement songé, à ma manière et à travers le Festival international de la caricature et de l’humour de Yaoundé (Fescarhy) à rendre hommage à la femme camerounaise 50 ans après l’indépendance du pays. En la présentant à travers une exposition de caricatures. Nous n’avons aucune prétention d’avoir fait le tour ou d’avoir accompli un travail exhaustif ”. La directrice exécutive de l’association Information, reportages, ondes et loisirs (Irondel) explique que ses tableaux sont en quelque sorte une mise en exergue de l’évolution de la femme camerounaise sur les 50 dernières années.
Exposées sur du papier grand format, les caricatures sont accompagnées d’un court texte qui raconte le parcours singulier de ces “ femmes d’impact ”. Ces 50 femmes qui ont marqué l’histoire du Cameroun sont issues de divers horizons : épouses de chef d’Etat, femmes publiques, femmes de culture, entrepreneurs, sportives, etc… Elles ont fait preuve au quotidien de leur savoir être et faire pour le rayonnement du Cameroun. Ce sont des modèles, des exemples à suivre et des fiertés pour notre pays comme l’a fait remarquer Edmond Mballa, caricaturiste. Par devoir de mémoire Babel et son équipe ont donc voulu saluer le parcours de ces femmes d’exception. Sans doute là une façon de relever l’impératif que la femme soit considérée comme une personne, comme une actrice au développement socio-culturel de son pays. Toute chose qui a suscité chez les visiteurs de la reconnaissance pour le travail abattu par Babel. “ Je pense qu’un tel travail doit servir d’exemple à nos sœurs. Qu’elles se disent désormais que les activités comme l’art ne doivent pas être uniquement circonscrites en termes d’opposition à celles de l’homme, mais sous l’angle d’une complémentarité différenciée. C’est-à-dire qu’elle doit pouvoir se battre pour montrer que la femme a son mot à dire dans la dynamique de la construction d’un Cameroun culturel plus viable ”, commente Elène Simone Biloa, présidente d’un Gic à Mbankomo.
Au final, de Françoise Mbango Etonè l’athlète de “ l’Or et l’Olympe ” à Elizabeth Manamourou, la mère du “ riz à la sauce politique ” en passant par Fadimatou Bouba ou encore Angèle Etoundi Essamba, cette exposition met en lumière la contribution de la femme dans la construction du Cameroun. Elle salue la bravoure, glorifie le sens de la consolidation de l’unité et de l’édification nationale dont ont fait montre ces femmes fortes pendant 50 années faites de sacrifice, d’opiniâtreté et d’espoir. “ Femmes d’impact, les 50 des cinquantenaires ” ce sont surtout des tableaux de Denise Epote Durand, d’Olive Shang, d’Elisabeth Tankeu, de Françoise Foning, d’Alvine Ekotto Ebolo, de Marie Roger Biloa, d’Anne Marie Nzié, de Calixte Beyala, de Marie Claire Nnana, du Dr Dorothy Djeuma, de Liza Ngwa, de Rose Angeline Nga pour ne citer que celles là. L’exposition se poursuit au Bois St Anastasie jusqu’au 30 mars 2011. Puis viendra le tour du musée national à partir du 1er avril 2011.
Par Christian TCHAPMI(Le Messager)