mercredi 26 octobre 2011
Ça repart ! Voici l’acte II de la « Nuit de la Tabaski » sous les feux des projecteurs. Le complexe scolaire international la Gaieté de Yaoundé servira de cadre le 5 novembre prochain à la deuxième édition de ce grand événement qui célèbre et rend hommage à la riche culture du département du Noun. Plus exotique cette année, les organisateurs veulent donner à cette fête une coloration bien plus que régionale. D’où le thème retenu : « la culture bamoun au-delà des frontières ». Sans doute là, une volonté d’exporter les danses, l’art culinaire, bref le savoir-faire et le savoir-vivre des peuples du Noun. En fait, « nous voulons montrer que notre culture n’est pas faite que pour les populations du Noun ; mais qu’elle peut se vendre dans d’autres régions du Cameroun et également partout dans le monde. C’est pourquoi nous voulons faire de cette rencontre un cadre permanent où tous les ans on retrouvera des acteurs et activités qui valorisent la culture bamoun et partant celle du Cameroun », explique Mariama Mamboune, génitrice de l’événement qui a rencontré la presse jeudi dernier.
Cerise sur le gâteau, les invités à ce rendez-vous culturel aurons le privilège de savourer les pas de danse des groupes traditionnels des autres régions, notamment ceux de la zone bamiléké qui viendront soutenir les efforts de l’association, Me Mi Ke Zui, la cheville ouvrière de cette fête. Pour tout dire, la « Nuit de la Tabaski » devient donc une activité d’une association et intègre plusieurs sensibilités culturelles. Ce qui démontre à suffisance à quel point notre gisement est important en matière culturelle et nous pensons que des rendez-vous comme ceux-ci doivent se multiplier pour permettre une meilleure vulgarisation de ces valeurs », précise Mariama Mamboune.
Soutien des entreprises citoyennes
La deuxième innovation réside dans le fait que l’événement est au cœur de la promotion artistique, car Me Mi Ke est composée dune vingtaine de commissions spécialisées dans tous les domaines de l’art. C’est ainsi que « chacune des commissions apportera quelque chose. Il ne s’agira plus dune simple soirée avec des artistes musiciens, mais d’un cadre où musiciens, chorégraphes, peinture, habillement et autres pourront se déployer. Ce d’autant plus que notre culture est riche et dense au point où toutes les contributions ne sont pas de trop. Le Bamoun est réputé par ses riches traditions et ses imposants sites culturels, mais il faut qu’on assure une réelle promotion pour que les gens comprennent que le peuple bamoun incarne des valeurs et doit pouvoir les véhiculer », renchérit Azize Mbohou, responsable de la communication autour de ce rendez-vous. Bien plus, au-delà du côté festif, la « Nuit de la Tabaski » se propose de réfléchir pour « mettre sur pied des stratégies opérationnelles dans le temps afin que la culture bamoun ne soit plus un vain mot, mais une activité permanente se reposant sur des piliers solides, en terme d’actions et de résultats positifs ».
Où en est-on alors côté préparatifs ? Pour le moment, « ça bouge dans les différentes commissions mises sur pied. Les préparatifs vont bon train, les cartons d’invitation sont déjà en vente depuis une semaine, les répétitions ont commencé, les réunions se succèdent pour affiner les stratégies et rendre plus intéressant ses prestations. La salle est prête, les contrats avec les artistes sont en train d’être bouclés », rassure un membre de la commission logistique. Bonne nouvelle cette année, quelques entreprises citoyennes ont fait confiance et ont accepté d’accompagner la jeune et dynamique équipe que dirige Mariama Mamboune. Une avancée considérable, quoique les moyens financiers ne suivent pas encore.
Toutefois, avec la participation des artistes bien connus du département du Noun tels Claude Ndam, Henri Pazane, Amina Rasta, le groupe Assonja, Solange Marlene, Alioti Sheida, Njimban Musica, Narcisse Kouokam, le show promet d’être des plus mémorables.
Par Christian TCHAPMI