vendredi 12 août 2011
Ex-membre du Parlement estudiantin exclu des Universités d’Etat du Cameroun au début des années 1990, le président du comité d’organisation de la cérémonie de Boston, explique au quotidien Le Messager les tenants et les aboutissants de leur démarche et parle de la pérennisation de cette célébration en l’honneur du défunt célèbre journaliste.
Quelles sont les motivations qui vous ont poussé à organiser, ici aux Etats-Unis, le premier anniversaire de la mort du célèbre journaliste Pius Njawe ?
Je vous remercie dabord, ainsi que toutes les personnes présentes à cette cérémonie, pour l’intérêt porté à ce premier anniversaire de notre héros national Pius Njawé, au point de traverser tant d’Etats américains pour nous rejoindre ici à Boston.
Touchant à votre question, Pius Njawé était un journaliste exceptionnel qui travaillait dans un contexte aussi exceptionnel. Sa dévotion pour la conquête des libertés dans son pays le Cameroun, sa vision panafricaniste de la libération et son appui à ses confrères du Cameroun, d’Afrique et d’ailleurs dans le monde sont des qualités rares, louables et suffisantes pour nous faire penser qu’il ne doit jamais tomber dans les oubliettes. La flamme qu’il a allumée doit être maintenue allumée.
Nous savons que Pius Njawé était un grand symbole, et que les esprits honnêtes ne laissent pas traîner les symboles dans la nuit du silence ; surtout dans un contexte tragique comme celui du Cameroun.
Quelles significations donnez-vous au combat que menait ce journaliste, fondateur du quotidien Le Messager ?
Le combat de Pius Njawé était celui d’un juste, d’un patriote et humaniste qui travaillait avec acharnement pour apporter un peu plus d’oxygène et d’espoir dans sa société africaine encore affaiblie par tant de maux et de pratiques rétrogrades. Il prenait très au sérieux son travail et allait fouiller et trouver l’information là où beaucoup d’autres journalistes ne pouvaient arriver. Il nous a laissé les leçons d’endurance, de perseverance, de confiance et de fierté. Le combat de Pius fait de lui un grand exemple à suivre au quotidien, quelle que soit la profession que l’on exerce dans la vie.
Que comptez-vous faire des résolutions prises à l’issue des travaux (thèmes débattus) s’étant déroulées au cours de cette cérémonie marquant le premier anniversaire du décès de Pius Njawe ?
Les résolutions prises au cours de ce premier anniversaire de la mort de Pius Njawé seront portées au public et une commission de suivi veillera à leur application. En effet, nous voyons en cette première célébration de la mort de Pius Njawé une occasion de poser des jalons pour une célébration continue et plus large de sa mort qui pourrait devenir annuelle, biennnale ou triennale ; nous verrons. C’est une cérémonie que nous prenons très au sérieux parce que nous entendons, en collaboration avec les dirigeants actuels du quotidien Le Messager et la famille biologique de Pius Njawe, former le socle à partir duquel continuera à rayonner notre héros national.
Entretien avec Honoré FOIMOUKOM à Boston aux Etats-Unis d’Amérique