lundi 19 avril 2010
De nombreux vols internationaux bloqués depuis jeudi, suite aux problèmes de météo liés à l’éruption volcanique survenue en Islande.
« Il n’y a pas de vol. Le circuit est complètement fermé en ce qui concerne l’Europe. Les compagnies aériennes ont fait savoir que les vols sont annulés jusqu’à lundi. Après, on va voir. » Madeleine Ndegue, hôtesse Adc (Aéroports du Cameroun) rencontrée hier dans le hall tranquille de l’aéroport de Yaoundé-Nsimalen, renseigne volontiers sur les perturbations qu’enregistre le trafic sur le site depuis quelques jours. Plus précisément depuis jeudi, après l’éruption en Islande du volcan situé sous le glacier Eyjafjöll, qui a propulsé dans le ciel un nuage de cendres dangereux pour les avions, dont les réacteurs peuvent être bloqués par les particules ainsi rejetées. Sur la porte fermée des bureaux de l’agence Air France, une note à l’attention des usagers confirme : « Le vol AF901/15APR est reporté à une date ultérieure pour cause de météo ».
Le transporteur français n’est pas le seul à souffrir de la situation. « Nous avons Swiss qui n’est pas partie jeudi et qui ne pourra pas partir ce dimanche, Brussels Airlines qui n’est pas partie vendredi… », explique l’hôtesse Adc en consultant un registre. Le téléphone sonne pendant l’entretien avec CT, elle répond : « Air France ne part pas ce soir, madame. C’est à partir de demain… ». La correspondante semble dire quelque chose d’important, qui nous est relayé aussitôt le téléphone raccroché : « Elle dit que la compagnie a envoyé des sms aux voyageurs pour leur dire qu’il y aura un vol ce dimanche soir ». En tout cas, jusqu’à ce que CT quitte l’aéroport hier, un avion de cette compagnie était garé sur le tarmac – il est-là depuis jeudi, avons-nous appris des Adc.
Pour les voyageurs, évidemment, la perturbation cause du souci. Au point où certains, pris à la gorge par l’urgence, ont opté pour un trajet saucissonné d’ici à l’Europe. « Les passagers qui ne peuvent pas attendre, on leur propose un vol de la Royal Air Maroc ou de Kenya Airways, pour Casablanca ou Alger. De là , ils prennent pour le vieux continent un avion qui n’ira pas très haut en altitude, explique une source en service à l’aéroport. Apparemment, cela a marché, certains passagers étant « arrivés à Bordeaux. » En attendant, le nuage de cendres poursuit son voyage. Selon des informations d’agence de presse, il est arrivé hier au nord de l’Espagne, amenant ce pays d’Europe du sud à fermer douze de ses aéroports dans cette région.
Par Alliance NYOBIA (CT)