jeudi 6 octobre 2011
Le chanteur sera à l’ouverture demain à Yaoundé d’un nouveau concept.
L’espace culturel camerounais vient de s’enrichir d’un nouveau site : le centre culturel Le Savanah au quartier Fouda. Après quelques spectacles d’humour, il s’ouvre dès demain soir à la musique à travers un concept baptisé « Vendredi de la chanson camerounaise francophone ». Concept considéré comme un tremplin bimensuel de découverte des jeunes talents de la chanson locale et francophone.
Concept lancé par l’association spectacle promotrice de ce centre dirigé par le comédien André Majors Akoa et l’association camerounaise des métiers de la musique animée par le chanteur Donny Elwood. « La programmation s’oriente vers les découvertes pour soutenir et développer les projets artistiques des auteurs, compositeurs et interprètes de la chanson, en portant un regard attentif aux artistes camerounais », a confié André Majors Akoa.
Demain soir, la programmation prévoit dix artistes partagés entre l’humour et la chanson. Il s’agit de Régis Anobo, Elvira Fouda, Jean Marie Eto’o Nnanga, Jasmin Songouang, Exo. Parmi les artistes invités, le centre accueille l’humoriste Nana Ardo, Henri Okala, ancien sociétaire du groupe Macase, qui mène aujourd’hui un carrière solo, et surtout Claude Ndam. Le chanteur à textes et auteur de la célèbre chanson « Oungweya » ou « rainbow » se remet débout après une frayeur due à un Avc il y a plus de deux ans.
Claude Ndam a d’ailleurs été aperçu récemment au trentième anniversaire de carrière de Ottou Marcelin, son confrère, ou au spectacle de Cathy Assendzy au centre culturel français (Ccf) de Yaoundé. Le programme de ce week-end annonce également une représentation théâtrale au Ccf de Yaoundé. En effet, la compagnie Ngoti présente demain la pièce « Il avait plu sur la rose ». Pièce mise en scène par Serge Fautha avec Charlotte Ntamack, Clémentine Abena et Hermine Yollo. Cette pièce de Nicaise Magloire Wegang raconte l’histoire d’une femme enchaînée dans une salle d’interrogatoire.
Il s’agit en fait d’uns artiste calme, impassible, accusée de meurtre et qui tente d’expliquer la portée artistique de son oeuvre. En face d’elle, deux femmes : l’une est un juge, miroir de la justice populaire et de la société ; l’autre est une femme artiste qui cherche à comprendre…
Et comment ne pas évoquer la célébration du dixième anniversaire de la disparition de Mongo Beti ! La série d’activités y relative marquera un important arrêt cet après midi avec une conférence débat à la librairie Peuple noir au quartier Tsinga à Yaoundé. Parmi les panélistes, Eric Mathias Owona Nguini.
L’on se souvient que Mongo Béti, Eza Boto pour d’autres publications, était un écrivain camerounais très engagé, qui n’était pas en odeur de sainteté avec les différents pouvoirs en place. Entre autres œuvres bien connues, « Ville Cruelle » dans laquelle il s’insurge contre les pratiques humiliantes des colons dans la ville de Mbalmayo baptisée Tanga.
Par Justin Blaise Akono(Mutations)