mercredi 30 octobre 2013
Le SGPM a servi une lettre à la Ministre des Arts et de la Culture aux fins de s’expliquer sur les fondements juridiques de l’interdiction de l’installation de Michel Ghislain Oyane au poste de DG de la Socam.
Que cache la nomination de Michel Ghislain Oyane au poste du Directeur général (DG) de la Société civile camerounaise de l’art musical (Socam) ? Dans la correspondance, dont l’objet porte sur « recours de M. Oyane Michel Ghislain DG de la Socam » que Louis Paul Motaze, Secrétaire général (SG) du Premier Ministre (PM), Philémon Yang, a serviE à la Ministre des Arts et de la Culture Ama Tutu Muna en date du 4 octobre 2013, il dit : « En vous faisant tenir, ci-joint, copie de la correspondance par laquelle Monsieur Oyane Michel Ghislain l’a saisi en recours à la contestation de sa nomination en qualité de Directeur général de la Socam, le Premier Ministre chef de gouvernement, me charge de vous demander de bien vouloir lui faire connaître les fondements juridiques de la décision d’interdiction d’installation de l’intéressé dans ses fonctions ».
De mémoire, Michel Ghislain Oyane de 31 ans, dit être « juriste, politiste et expert en ingénierie de la Société civile camerounaise de l’Art musical » selon ses propres termes utilisés dans « le recours aux fins d’arbitrage à ma nomination au poste de Directeur général de la Socam » adressé au PM chef en date du 12 septembre 2013, dont nous avons eu copie. Il avait été, après avoir postulé à l’appel à candidature n° 001/SOCAM/CPG/2013 du 18 juillet 2013, au poste de DG de la Socam, retenu par le conseil d’administration du 2 septembre 2013 à Douala, après sélection du cabinet Crystal Consulting chargé du recrutement des candidats. Déjà, ce conseil d’administration avait été interdit par l’autorité administrative compétente. Cela n’empêche pas les administrateurs de la Socam, dont les noms cités sont Ambroise Messi et Tony Ngon, de maintenir l’installation de Ghislain Oyane au poste de DG de la Socam à Yaoundé le 3 septembre.
Harcèlement...
Malheureusement, cette installation sera interdite par le Minac au motif que « sa désignation ne respecte pas les canons d’une procédure de recrutement d’un Directeur général de société, ensuite que le soit disant conseil d’administration l’ayant désigné s’est tenu en violation des statuts de la Socam », indique une source. Pour Michel Oyane, « la cérémonie a ainsi été empêchée par l’intervention de Madame le Ministre des Arts et de la Culture pour des raisons que je ne connais pas. Cette intervention a aussi vu l’arrivée sur le site de la Socam le sous-préfet de Yaoundé 5è accompagné du commissaire de police de ce même arrondissement qui ont brandi une correspondance du Ministre des Arts et de la Culture dont l’authenticité est douteuse ». Et de poursuivre : « Mme le Ministre dit à qui veut l’entendre que tout le monde peut être directeur de la Socam sauf moi ».
Michel Oyane écrit que « j’ai travaillé comme cadre d’appui et expert l’ancien Ministère de la Culture et ai démissionné pour non-paiement de salaire et harcèlement moral en début 2011 en laissant un million deux cent mille francs CFA d’arriérés de salaires impayés, parce que je ne voulais pas satisfaire aux exigences non professionnelles de Mme le Ministre en 2010 ». Nos enquêtes nous révèlent que Michel Ghislain Oyane dit qu’il avait remis des millions de F CFA à des administrateurs de la Socam qui l’avaient recruté. « Mais il n’y a pas de preuves matérielles qu’il avait remis de l’argent aux administrateurs de la Socam », indique Martinez Zogo, l’animateur radio auprès de qui M. Oyane s’était approché pour se confier afin de tout déballer.
Des sources bien introduites disent que Michel Ghislain Oyane serait positionné par la primature pour enfin contrôler le droit d’auteur dans l’art musical. Mais seulement, M. Oyane ne serait pas passé par le courrier du PM et tout laisse croire que c’est le SGPM qui a pris l’initiative de servir cette lettre d’explication à la Minac. Martinez Zogo aussi reconnaît qu’il y a eu trop de trafic d’influence dans cette affaire.
Par André T. Essomé Essomé(L’Actu)