mardi 23 avril 2013
La question mérite bien d’être posée au regard des signes d’essoufflement dont ce concept fait montre.
Mardi 5 mars 2013 à l’Institut français du Cameroun de Douala. Il est environs 18 heures 30 minutes. Soit une heure après le début supposé des « causeries musicales » de ce mois de mars. Les panélistes sont bien installés, le modérateur et les organisateurs aussi. Tous brûlent d’envie de partager comme d’habitude le sujet de la causerie du jour : « La musique dans la publicité. Quelles retombées pour l’artiste camerounais ? ». Un thème suffisamment évocateur pour attirer du monde. Hélas ! Le maigre public qui a fait le déplacement pour l’Institut français du Cameroun ce soir-là, se compte comme des noix de palme tombant d’un régime. A peine 25 personnes dans une salle d’une capacité de plus de 500 places. Quel paradoxe ! S’écrierait une personne qui a vécu « les causeries musicales » à ses débuts l’année dernière. La première édition de ce concept que nombre d’observateur sont qualifié de novateur a fait salle comble. La salle de l’Institut français du Cameroun (Ifc) était pleine à craquer. Journalistes, animateurs, artistes, musiciens, promoteurs culturels, producteurs etc. tous avaient répondu à l’invitation de Luc Yatchokeu, président du Conseil national de la musique et par ailleurs promoteur du festival le « Kolatier ». Emus et passionnés par le débat, les discussions sont allées au-delà de 20 heures 30 minutes. Avec un bon moment de félicitations à l’endroit de l’équipe qui a eu l’ingénieuse idée de créer cette plate-forme d’échange. Cet engouement n’était-il qu’un feu de paille ? Le public a complètement disparu. Les panélistes et les thèmes sont toujours au rendez-vous pourtant.
Les moyens de sa politique
Pourquoi « les causeries musicales » jadis très courues, ne créent plus de l’émulation autant auprès des artistes (les premiers concernés) que les promoteurs culturels, producteurs, disquaires et autres. Luc Yatchokeu, le promoteur du concept perd presque les mots en essayant d’y donner une explication : « Je me pose la même question. Depuis le début, nous n’avons pas changé nos méthodes de communications. Nous le faisons toujours par mail, dans le catalogue programme de l’Ifc, par Sms et par invitation. Michel Ndoh, notre secrétaire se donne cette peine tout le temps. Nous le faisons avec les moyens que nous avons. Parfois on appelle des gens mais ils ne viennent pas, on ne comprend plus. Nous n’avons aucune subvention pour cela ». Chiche !
Par Adeline TCHOUAKAK(Le Messager)