jeudi 16 juin 2011
Le délégué régional de la Jeunesse pour le Littoral revient sur le phénomène des enfants de la rue.
Quelles activités votre ministère a déployées pendant cette célébration ?
L’initiative des manifestations est du ressort du ministère des Affaires sociales. Cependant des ong et associations que nous encadrons et qui sont sous notre tutelle ont organisé des activités à l’instar de l’Enfance joyeuse du Cameroun. Pour la première fois, cette association a lancé la première semaine de l’enfant au Cameroun vendredi dernier (10 juin 2011, ndlr). A cette occasion, les enfants ont démontré qu’ils ont des droits qui doivent être respectés. Tout comme leur premier devoir qui est le respect dû aux parents. Je crois que le message est passé.
Le phénomène des enfants de la rue peut-il être éradiqué ?
Je n’arrive pas à lire dans la boule de cristal pour dire que ce phénomène finira. Cependant le gouvernement essaie de resocialiser les enfants de la rue. C’est un programme qui porte des fruits car des enfants ont retrouvé leurs familles, d’autres sont dans des structures d’encadrement. Le gouvernement ne ferme pas les yeux devant ce problème.
En quoi cette journée est salutaire pour les enfants ?
C’est une journée déclarée par l’Organisation de l’unité africaine en mémoire des enfants massacrés en Afrique du Sud. C’est une question de mémoire. C’est pour montrer toute l’importance que les pouvoirs publics accordent à cette célébration. Pour que cela n’arrive plus jamais.
Existe-t-il une synergie entre le Minas et le Minjeun dans ce plan de campagne ?
On parle généralement de solidarité gouvernementale. Dans tous les cas, il y a toujours une synergie d’actions dans le cadre de notre collaboration. Nous avons le programme « Evs » qui veut dire Enfants et Vih Sida. Tout comme « Vacances saines et utiles » par des colonies et stages de vacances. Il y a aussi le parlement des enfants. La liste est loin d’être exhaustive.
Que dites-vous à propos des enfants de la rue désormais gangsters professionnels ?
On dit généralement que « l’homme naît bon, mais la société le corrompt » (Jean-Jacques Rousseau, in Le Contrat social, ndlr). Quand un jeune se retrouve dans la rue avec tout ce que cela comporte, il peut facilement devenir bandit. Mais ce n’est pas une raison pour qu’il soit rejeté. A travers des moyens de récupération mis sur pied par le gouvernement, on essaie de les remettre sur le droit chemin. Comme la loi est froide, ceux des enfants de la rue reconnus coupables de vol doivent être punis mais si c’est seulement le vagabondage nocturne, il serait de bon ton pour les autorités de se rapprocher des services sociaux qui se trouvent dans les commissariats pour leur accompagnement.
Un mot sur le travail des enfants
Nous disons non, non et non au travail des enfants. Cette activité est aussi bien réprimée par le système des Nations unies que les lois républicaines. Il faut donner la chance à tout enfant pour qu’il puisse avoir une bonne éducation.
Propos recueillis par Etame Kouoh(Le Messager)