mardi 1er février 2011
Un collectif d’artistes a dénoncé hier à douala la gestion de l’équipe dirigeante actuelle.
Le mandat d’Odile Ngaska, présidente du conseil d’administration de la Société camerounaise de l’art musical (Socam) prend fin en novembre 2011. Et pour certains artistes qui bouillonnent d’impatience, la Pca devrait à l’occasion, rendre son tablier. Une trentaine d’artistes musiciens et producteurs ont de fait, convoqué une conférence de presse jeudi 27 janvier 2011 au cabaret « mélodies d’antan » que dirige le chanteur Henri Njoh, par ailleurs président dudit regroupement. « L’équipe de Ngaska a échoué avec fracas », pense le chanteur Louis de Koum. « Elle a fait pire que tout ce que nous avons connu jusqu’ici comme société collective de gestion des droits d’auteurs », lance-t-il, l’air grave. Sur le sofa qui leur sert de tribune, les hôtes du jour débitent leur chapelet de récriminations contre la gestion actuelle de la Socam.
« Depuis trois ans qu’elle existe, disent-ils, la Socam n’a initié aucune assemblée générale. « pourtant, martèle Louis de Koum en citant les textes, l’assemblée générale doit se tenir une fois par an pour adopter le budget, fixer les dates de répartitions des droits des artistes, entre autres ».
Louis de Kom, le plus prolixe de tous, décrie par ailleurs la rareté des répartitions des droits d’auteurs. « En trois ans, nous avons eu trois répartitions de droit d’exécution publique -Dep- de droits voisins et zéro répartition de droits mécaniques ». Certains ont entrevu dans ce discours très tranché des panélistes, un soutien officieux à une potentielle candidature à la succession d’Odile Ngaska. « Quel est l’arbre qui cache la forêt ? » s’interrogent les hommes de médias. Donald Ebeny, le « papa des batteurs » se fait prudent. « Je n’ai pas de candidat. Je ne suis pas derrière un arbre. Mais je suis de ceux qui souhaitent que les choses changent », lance l’ancien producteur de Dina Bell, tout en rappelant qu’il n’est pas membre de la Socam.
Il faut en effet l’être pour exiger la tenue d’une Assemblée générale à la Socam. Car, rappelle Louis de Koum, « en cas de défaillance du Pca, 2/3 des membres de la Socam peuvent convoquer une Ag ». Ce dernier soutient que le collectif des artistes musiciens du Cameroun (Camc) a pu réunir le 2/3 des artistes requis. « Nous avons obtenu des signatures par le biais des syndicats et associations d’artistes », signale-t-il. « Pour ce, nous avons parcouru plusieurs Régions du pays », rajoute-t-il, sous l’œil approbateur d’Henri Njoh, peu disert. Officieusement, quelques artistes musiciens annoncent leur candidature au poste de Pca de la Socam. L’on mentionne notamment Elvis Kemayo, Esso Essomba, Ekambi Brillant, etc.
Par Monique Ngo Mayag(Mutations)