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Richard Bona : « J’ai décrété 2012 année sabbatique dans ma carrière »

lundi 26 mars 2012


Le célèbre bassiste camerounais a atterri à l’aéroport international de Douala mardi, 20 mars 2012 dans l’après-midi. Dans cet entretien qu’il a accepté d’accorder au Messager, Richard Bona reprécise ses motivations dans son nouveau combat pour les femmes, parle de sa carrière et bien sûr du droit d’auteur au Cameroun. « Je pense que c’est un combat noble et qu’il est temps qu’on donne à la femme la place qu’elle mérite. »

Le célèbre bassiste camerounais a atterri à l’aéroport international de Douala mardi, 20 mars 2012 dans l’après-midi. Pour ceux qui pensaient que c’est une farce, ils ont eu l’occasion de vérifier la véracité de cette « rumeur » mercredi 21 mars 2012 à la conférence de presse que l’artiste a donnée dans un hôtel de la ville de Douala. M. Bona s’est présenté curieusement sous un terrain qu’on ne lui connaît pas, du moins pas jusqu’ici, celui de la femme qu’il dit déjà défendre depuis des années à travers ses chansons. Cette fois, il a décidé de ne plus seulement dénoncer à travers des notes de musique, les injustices et inégalités Qu’elle subit au quotidien mais de s’engager aux côtes d’une plate-forme intitulée « ensemble pour la parité ». Présidée par Mme Mongue Din, cette association se donne pour devoir d’emmener la société à accepter la parité hommes/femmes. Un combat jugé noble par l’artiste qui a promis pendant cet échange de le porter sur la scène internationale. Dans cet entretien qu’il a accepté d’accorder au Messager, Richard Bona reprécise ses motivations dans ce combat, parle de sa carrière et bien sûr du droit d’auteur au Cameroun.

Qu’est ce qui justifie votre présence au Cameroun en ce moment ?

J’ai été invité par ces valeureuses femmes qui essaient plus ou moins d’inscrire la parité au Cameroun. Je pense que c’est un combat noble et qu’il est temps qu’on donne à la femme la place qu’elle mérite.

Pourquoi avoir accepté de vous engager en faveur des femmes, notamment pour défendre la parité et non pour d’autres maux dont elles souffrent ?

On a choisi pour l’instant de soigner un mal. La parité ne va pas soigner tous les maux, on ne prétendra non plus que cette parité soigne la lèpre. Non. Je pense plutôt qu’il faut commencer quelque part. La pire des choses, c’est de ne jamais rien faire et se dire qu’il y a trop de maux. On a commencé par la parité, d’autres personnes s’engageront pour d’autres combats. Les femmes souffrent de plusieurs inégalités que ce soit sur le plan du travail ou de la famille. Comme je l’ai dit tout à l’heure, il faut que les femmes soient sensibilisées sur leurs droits. Qu’elles sachent qu’elles ont le droit d’être épanouie. C’est important pour elle et pour l’homme aussi. Une femme qui est contente à la maison, élève mieux ses enfants, aime mieux son mari et s’occupe bien de ses tâches ménagères. Or si elle est frustrée, elle ne pourra rien faire. C’est important que la femme fasse des choses selon ses aspirations, c’est cela la parité. Nous ne disons pas que la femme c’est l’homme, comme l’ont prétendu certains tout à l’heure. La femme et l’homme sont deux être différents qui sont complémentaires.

Que pensez-vous de la situation de la femme camerounaise comparée à celle des pays que vous visitez à travers le monde ?

Ça dépend des pays. Aux Etats-Unis par exemples, il y a des progrès qui ont été faits même s’il reste encore du travail à faire sur certains aspects. Mais au Cameroun, on commence juste un combat nouveau. Pourquoi ne pas inclure dans les grandes réalisations un programme parité ? Ce serait une bonne chose. Et puis, il faut préciser que c’est de bonne augure, on n’est pas là pour faire la guerre. C’est parce qu’on aime aussi notre pays. Les femmes abattent un travail remarquable au quotidien. Je parle de nos mères, de nos sœurs et de mes amies. Quand je vivais à Bonakouamouang, nos mamans géraient tout seules et elles le font encore jusqu’aujourd’hui. je pense que les hommes ont eu quelques bonnes années, il est temps qu’il y ait un peu d’équilibre, que la balance se penche un peu du côté de la femme pour lui redonner un autre élan. Ce sera pour le bien de tout le monde.

Vous avez décrété 2012, l’année sabbatique dans votre carrière musicale. M. Bona est-il plein aux As ou simplement fatigué ?

Non ! Je n’ai jamais fait ce métier pour de l’argent. Surtout pas heureusement. J’ai d’autres moyens de me faire de l’argent. Je n’ai jamais pris du temps off depuis que je joue de la musique. Je suis toujours en train de travailler. Cette année, je l’ai décrété sabbatique. Et puis ce n’est pas encore fait parce que je suis en train de voir dans quelle mesure changer d’avis et réduire cette période à six mois. Pourtant au début de l’année, j’étais parti pour 12 mois, maintenant mon manager me dit que dès le 1er juillet, il faudra repartir. Je ferai peut-être finalement six mois mais je me sens bien, comme nouveau, prêt d’attaque encore. J’ai commencé un tout petit peu à lessiver certains concerts. L’année dernière, j’en ai fait 159 de deux heures en gros par prestation. Sans compter les voyages parce que je ne preste pas sur place. C’est trop. Il faut savoir se reposer.

Parlant de musique, quel regard portez-vous sur celle qui est jouée en ce moment au Cameroun ?

Je ferai un mauvais avocat si je porte un jugement sur la musique qui se joue au Cameroun parce que je ne vis pas ici. En ce moment, je ne sais pas ce qui s’y passe musicalement donc je ne pourrai donner un avis. Mais les Camerounais comme on le sait, sont très doués. Ce sont d’excellents musiciens. J’ai travaillé récemment pour une jeune chanteuse, Charlotte Dipanda sur un morceau, pour un autre jeune aussi, Blick Mbassi...pour les autres, je ne sais vraiment pas.

On ne vous entend pratiquement pas sur la question du droit d’auteur au Cameroun...

Ça existe le droit d’auteur au Cameroun ? (Rires). Pour moi, il n’existe pas au Cameroun. Vraiment ça ne m’intéresse pas.

Vous ne passerez donc pas à la caisse de la Socam pendant votre séjour au Cameroun, rentrer en possession de vos droits issus des dernières répartitions ?

Non. Je n’ai jamais rien reçu de la Socam et je n’attends rien d’elle. Franchement.

Dans vos projets à venir, peut-on espérer avoir une académie de musique de M. Bona au Cameroun ?

Si vous créez une académie de musique, je viendrai enseigner. Je n’ai pas de problème. C’est mon travail, je suis enseignant dans une école à New-York. Si on m’invite, je viendrai faire ce que je sais faire. Je ne pourrai en revanche pas initier quelque chose dans le genre au Cameroun parce que j’estime qu’il ne faut pas mélanger les départements. C’est en fait le problème chez nous, on veut faire des choses qu’on ne maîtrise pas. Je maîtrise une chose, laissez moi ne faire que celle-là. A chacun son poste.

Propos recueillis par Adeline TCHOUAKAK ( Le Messager)

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