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Questionnements sur l’Homme en noir

mercredi 1er juin 2011


Etre arbitre de football, ce n’est pas une sinécure ; c’est même une tâche délicate, voire difficile. L’arbitre étant le vecteur principal d’un match, c’est de lui que dépend la tournure de celui-ci.

L’Homme en noir peut donc contribuer à éclairer ou à assombrir le match. Une équipe a-t-elle perdu que c’est l’arbitre qui en est le plus souvent la cause. Les supporters refusant de voir quelques fois les carences (techniques et tactiques) de leur équipe pour ne voir que l’arbitre dans la déconvenue survenue sur le terrain. Il faut pourtant à l’Homme en noir une fraction de seconde pour apprécier et décider. Ses responsabilités deviennent alors plus grandes, lourdes de conséquences, surtout lors des matches à grands enjeux. Il est souvent arrivé que cette autre perception de l’Homme en noir pousse les dirigeants de clubs à récuser tel ou tel arbitre qu’ils soupçonnent d’être la source de la défaite de leur équipe. Les Camerounais ont encore frais en mémoire que les Lions Indomptables, tout dernièrement, n’avaient pas voulu que le match les opposant au Sénégal (éliminatoires pour la Can ), soit dirigé par le Sud-Africain qui avait été désigné.

Pour bien appréhender la question de l’arbitrage, il importe de le situer dans le contexte normale du commun des Hommes. Etant Homme, l’arbitre est susceptible de se tromper. Mais il faut davantage placer l’arbitre dans le contexte des problèmes globaux du football. La dernière Coupe du Monde de 2010 en Afrique du Sud aura révélé que les questions d’arbitrage restent récurentes, et qu’il faudra trouver des voies et moyens pour le rendre plus crédible. Lors du Mondial 2010, des matches entiers ont été gâchés parce que émaillés de fautes graves d’arbitrage. Aussi envisage-t-on de plus en plus à la Fifa la possibilité de deux arbitrages centraux pour un match – cela se fait déjà en handball et en basketball-ce qui permettrait une bien meilleure appréciation des actions, et ce d’autant plus que, comme le dit l’adage, « deux avis valent mieux qu’un ». Plusieurs fois abordés pour avoir leurs avis sur le jugement et les récriminations portés à leur encontre, certains chevaliers du sifflet m’ont affirmé qu’il est question de méforme (physique), ceci entraînant la mauvaise appréciation d’une faute, due au placement par rapport au moment précis de l’action, toutes choses susceptibles de fausser le résultat d’un match. Mais il n’y a pas que la méforme physique qui soit le principal facteur de la mauvaise prestation de l’arbitre. Le football est aussi gangrené par la corruption, et dont le corps arbitral est le plus victime. Si désigner 72 h au moins avant le match un arbitre est la procédure requise par la fédération internationale de football association (Fifa), parce que, selon elle, c’est la meilleure façon de responsabiliser celui-ci, elle n’en constitue pas moins un risque, dans la mesure où l’arbitre peut se livrer à un marchandage auprès des équipes dont il aura à diriger le match ; a contrario, les dirigeants des équipes prennent souvent les devants et contactent l’arbitre à qui ils proposent une enveloppe. Moralité : désigner 72 heures avant un arbitre pour un match ne semble pas non plus la solution idoine pour amener ce dernier à plus de responsabilité. Cette procédure les expose plutôt à la prostitution. Il fut un temps où la désignation d’un arbitre se faisait par tirage au sort. Dans les années 1986 – 87, en championnat de première division au Cameroun, l’on convoquait trois arbitres pour un match. Les trois s’emmenaient et c’est dans le vestiaire qu’allait se dévoiler le nom du central, à la suite du tirage au sort. Une procédure qui avait le chic d’inciter les Hommes en noir à plus de préparation et d’honnêteté, tout en les mettant à l’abri d’un éventuel marchandage.

Pour être au fait de l’évolution du football, le refree doit se recycler en permanence. Or tout laisse penser que le niveau de nos arbitres, s’il n’a pas systématiquement régressé, n’a pas non plus progressé. Ce constat est d’autant plus valable pour les arbitres camerounais dont la présence, dans le gotha de l’arbitrage au plan international, est sur une courbe décroissante. L’arbitrage au Cameroun est donc en perte de…crédibilité, comparativement aux années antérieures où il était représenté au plan international par une bonne brochette d’hommes : Kamdem Stanislas, Yoba Paul Alain, Atangana Louis de Gonzague (de regrettée mémoire), Tchapchet, Njiké Gilbert et j’en oublie certainement, ont fait partie, lors des deux dernières décades, de la crème africaine en la matière. Combien le pays de Roger Milla en compte-t-il aujourd’hui au haut niveau ? Très peu, en somme. Alors, il y a nécessité de relever le défi qui se pose. Un jour un arbitre me confiait à propos d’une question que je lui posait sur la corruption en milieu arbitral. « Lorsque je regarde un match et qu’un collègue ordonne un pénalty, alors que du point où je me trouve je n’ai pas vu la faute, je dis, je n’ai pas vu la faute ; je ne sais pas ce qu’il a sifflé ; j’attends d’avoir avec lui un entretien pour qu’il m’explique ce qui l’a amené à siffler un pénalty. Il arrive parfois à me convaincre ; il doit s’être passé quelque chose que je n’ai pas suivi. Quand l’arbitre dirige, il faut voir sa position sur le terrain, s’il est mal placé et n’obéit pas à son assistant bien placé - c’est des cas qu’on vit souvent quand on constate des écarts d’appréciation – par exemple l’arbitre dans un coin du terrain pour une touche, alors que le joueur est couché, avancé par rapport au ballon, frappe de la main ; au cours du même match, un autre joueur fait la même chose ou plus grossièrement encore, l’arbitre ne siffle pas. Quand la condition physique se fait défaillante et que certains arbitres admettent cela par leurs attitudes, leurs déclarations et leurs gestes… »

Qui aurait pu mieux le dire ?

Par Germain Koumyo Ekwè(Le Messager)

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