jeudi 13 janvier 2011
C’est la sollicitation exprimée lundi 10 janvier 2011 par Star world group qui a procédé au lancement de sa campagne contre le piratage.
Promotion et distribution des œuvres musicales et cinématographiques. Sensibilisation de proximité. Education au respect des œuvres de l’esprit. C’est le combat que mène depuis 2009, Star world group, une association spécialisée dans la lutte contre le piratage des œuvres d’art. A la Place du gouvernement à Bonanjo où les responsables de cette association ont procédé lundi 10 janvier 2011 au lancement de la campagne 2011, l’accent a été mis sur la présentation des dangers que représente le piratage des œuvres artistiques aussi bien pour le consommateur que pour l’artiste.
L’éclairage de Duclos Olobo, manager de Star world group. « Les œuvres originales protègent les appareils, tandis que celles imitées limitent l’espérance de vie des machines. A force d’utiliser des Cd piratés, vos appareils ne vont plus reconnaître les pièces originales. Une œuvre originale a une durée de 15 ans ». Cette campagne vise à redonner à l’artiste ses lettres de noblesse. « Nous ne voulons plus que les artistes qui ont tout donné vivent et meurent dans la pauvreté. Il faut qu’ils vivent du fruit de leur art. Il faut que la star reflète l’image d’une star comme dans d’autres pays ». Pour arriver à cette fin, les responsables de Star world group disent avoir fait un business plan. « Nous avons fait toutes les études possibles de stratégie. Il est question pour nous de démocratiser le prix d’un Cd (compact disc, Ndlr) qui doit être fixé à 1.000 Fcfa. Comme ça, on n’aura plus besoin de pirater. Nous sommes en pourparlers avec les producteurs, distributeurs et artistes pour que ce rêve devienne une réalité ».
Après Bonanjo, les membres de Star world group qui disent avoir le soutien du ministère de la Culture entendent étendre cette campagne sur l’ensemble du territoire national. « Nous irons dans la rue, les bureaux, bref nous ferons du porte à porte afin de couper la route aux vendeurs de disques contrefaits. Nous allons aussi faire la promotion des artistes inconnus », affirme Duclos Olobo.
Que peut Star world group au moment où toutes les actions de lutte contre le piratage engagées par le ministère de la Culture (Mincult), la commission permanente de médiation et de contrôle (Cpmc), et les sociétés de gestion de droit d’auteur, ne parviennent pas à juguler le phénomène, si l’on prend en compte la prolifération des œuvres de l’esprit piratées qui se vendent comme de petits pains à longueur de journée sur la place publique ?
Par Etamè Kouoh(Le Messager)