jeudi 8 mai 2014
Les prisons camerounaises sont elles devenues des mouroirs pour des victimes du régime Biya ?
A en croire des sources concordantes, Henri Engoulou, l’ex Ministre Délégué aux Finances en charge du Budget, est décédé ce jeudi matin dans les locaux de l’hôpital central de Yaoundé. Depuis janvier 2010, il était incarcéré à la prison de Yaoundé-Kondengui pour complicité de détournement de deniers publics dans le cadre d’une affaire impliquant l’ancien ministre des Finances Abah Abah Polycarpe et l’avocate Maitre Lydienne Eyoum. Le défunt rend l’âme alors qu’il n’a jamais été jugé depuis son interpellation. « Quel que soit ce que l’on peut reprocher à un homme, rien ne justifie qu’il soit privé de liberté pendant aussi longtemps. Ce, en plus, sans jugement ! C’est la pire injustice que puisse générer un système politico-judiciaire où l’on présume la culpabilité du justiciable avant tout jugement. Ce n’est pas bon pour le respect des droits humains. Ce n’est pas bon pour notre pays » s’insurge sur sa page facebook, le journaliste Alex Gustave Azebazé.
Les bagnes camerounais sont-ils devenus de véritables mouroirs pour des personnalités emprisonnées par le régime Paul Biya ? L’on pourrait répondre par l’affirmative vu le nombre de personnalités qui passent l’arme à gauche pendant ou après leur sortie de prison. Avant Henri Engoulou , il y a eu Catherine Abena (arrêtée le même jour que Henri Engoulou), Lapiro de Mbanga, André Booto à Ngon… A qui le tour ?