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Nyaté Elsa II Jacqueline, "J’ai été la femme de mon père malgré moi"

samedi 19 mai 2012


La présumée victime, Elsa II Jacqueline Nyatè, âgée de 24 ans, avait, quelques semaines plus tôt, et avec l’aide de sa patronne qui l’héberge actuellement, porté plainte contre son père M. Tambou au commissariat du 3e arrondissement à Douala.

La jeune femme, qui est allée vivre chez son père à l’age de 13 ans dit avoir eu contre son gré, dès l’âge de 14 ans, des rapports sexuels réguliers et non protégés avec son père. Le géniteur de Elsa demandait à toutes ses filles de toujours porter des slips blancs, il avait d’ailleurs l’habitude d’humer ces sous-vêtements avant que ses enfants n’aillent dormir. Le quinquagénaire se présente selon sa fille comme un chef traditionnel à Dschang. Las de vivre ce supplice,

Elsa II Jacqueline Nyatè a porté plainte à son père avec le soutient de sa patronne à qui elle s’est confiée auparavant. Un appui qui vaut aujourd’hui à cette bienfaitrice des menaces de morts. Dans un entretien à cœur ouvert, la présumée victime relate les dix ans vécus auprès de son père.

Comment avez vous fait la connaissance de votre père ?

Je fais la connaissance de mon père à l’age de 13 ans. Après mon accouchement, ma mère et moi avons quitté la ville pour aller vivre avec mes grands parents au village à l’age de deux ans. A l’age de 13 ans, ma mère a donc décidé de quitter le village Ebolowa pour me laisser chez mon père qui vivait à Douala. Et c’est comme cela que je rencontre mon père pour ma première fois.

Comment se passe le premier contact ?

C’était vers les années 2000 ou 2001. Nous vivions au quartier Akwa. On louait un studio, donc, une chambre dans laquelle nous dormions tous ainsi que mon père et un salon. Nous étions au nombre de sept enfants donc quatre filles et trois garçons. Les filles ont actuellement 15 ans pour la plus grande ; il y a deux de 13 ans et moi qui ai 24 ans. Les trois garçons ont actuellement six ans, onze ans et douze ans. Il n’y avait pas de mère à la maison et nous dormions sur des matelas au sol. Je partageais un matelas avec mon père et mon défunt frère. Je dormais entre mon père et mon frère. Et les autres dormaient sur l’autre matelas.

Comment cela se passait-il ?

Il n’avait pas commencé tout de suite à me pénétrer. Il a commencé par des attouchements. J’avais à peine les seins. Mas, il me les caressait, et aussi les cuisses. Quand on allait se coucher dans la nuit, il enlevait mon slip et me faisait des attouchements. Il le faisait doucement sans qu’aucun de mes petits frères et sœurs ne s’en rende compte. Et c’est quand j’ai eu 14 ans qu’il est passé à l’acte et m’a pénétré pour la première fois. Cela s’est passé dans la même chambre au quartier Akwa.


Comment s’est-il passé pendant les 10 années qui ont suivies ?

Dès cet age, il le faisait très régulièrement. C’est là qu’il s’est vraiment déchaîné sur moi. Il ne m’a pas permit de poursuivre la formatin que j’avais commencée. Pendant que mes autres frères allaient à l’école, moi je restais à la maison. J’étais devenu sa femme pendant 10 ans. Je restais donc à la maison. Et dans un premier temps il me violait la nuit. Mais, avec le temps, il le faisait même en journée parce qu’il ne travaillait pas. Il le faisait quand cela lui plaisait, sans demander mon consentement.

Comment justifiait t-il son acte ?

Il me disait que c’est trop d’amour qu’il éprouve pour moi ; qu’il n’a pas aimé ma mère comme il m’aime et que je ne dois dire à personne ce qui se passe entre lui et moi.

Les rapports sexuels étaient-ils protégés ?

Nous n’avons jamais eu de rapports sexuels protégés. Il le faisait toujours sans se protéger.

Vous est-il arrivé de tomber enceinte ?

Je suis tombé enceinte une fois. J’avais 19 ans. Et c’est à partir de ce moment qu’il a institué la pilule du lendemain qu’il me donnait après chaque rapport sexuel. Il a aussi commencé à contrôler mon cycle menstruel.


Qu’est devenue cette grossesse ?

Mon père m’a emmené voir une sage-femme à Bépanda qui m’a fait avorter.


Cela a-t-il eu un impact sur votre relation ?

Non. Au contraire. Parce que nous avons déménagé d’Akwa pour aller prendre une maison plus grande de deux chambres à coucher. Et là, je dormais avec lui dans la même chambre comme son épouse. Toutes mes affaires étaient dans sa chambre. Et il abusait de moi quand il voulait.


Vos autres frères comprenaient-ils ce qui se passait ?

Non. Ils étaient très jeunes. Celle qui me suit actuellement a 15 ans. Donc, elle devait avoir à l’époque, 5 ans.

Votre sœur a actuellement 15 ans. Pensez vous que votre départ a poussé votre père vers la deuxième fille ?

Depuis un an et demi, mon père dors avec ma sœur qui a actuellement 15 ans. Ils partagent la même chambre. Donc, il m’a fait dormir dans une chambre avec mes autres frères et soeurs et il a commencé à dormir avec celle de 15 ans. Sachant ce que j’ai subit, cela doit être le même sort qu’il fait subir à ma petite sœur.


Avez-vous essayé de la prévenir ?

J’ai essayé, mais, en vain. Mon père a semé la discorde entre nous et nous ne nous adressons plus la parole, surtout que je ne parle pas la langue de mon père. Alors que elle, si. Lorsque nous parlons, c’est pour nous disputer. Je pense qu’elle ne sais pas que j’ai subit la même chose qu’elle. Mon père l’épile. Pas seulement elle. Il le fait aussi pour les autres. Tous les matins, avant que mes petites sœurs n’aillent à l’école, mon père entre aux toilettes, les surveille quand elles prennent leur bain, vérifie nos menstrues, met nos garnitures, nous épile. Il fait des attouchements à mes sœurs cadettes et veille à ce qu’aucun homme ne s’approche de nous.


Est-ce à dire que vous n’avez pas eu de petit ami ?

Non. Actuellement, je n’ai pas de petit ami. Je peux même dire que je n’en ai jamais eu. Mon père les a toujours tapé en les menaçant de mort. Quand il est au courant que j’ai un petit ami, il me suit discrètement et quand nous sommes ensemble, qu’importe l’endroit, il s’en prend violement à lui, même quand nous sommes en train de prendre un pot. Il saisi une bouteille et la lui frappe sur la tête.

Comment justifie t-il le fait qu’il soit à la maison en journée pour te faire l’amour ?

Il ne travaille pas. C’est un assureur. Il a travaillé à Activa et actuellement, il est en chômage. Donc, c’est un débrouillard. Et comme il ne travaille pas, il prenait mon salaire parce qu’il savait combien et quand on me paie.

Quel rapport entreteniez-vous vous avec vos voisins ?

Mon père nous avait strictement interdit tout contact avec les voisins. On n’avait pas le droit de dialoguer avec les voisins. On pouvait au plus leur dire bonjour ou bonsoir. Et quand les voisins commençaient à soupçonner quelque chose, on déménageait. On a respectivement habité à la nouvelle route cité, à kwa à coté de l’hôtel Beau séjour ; à Bali, face immeuble Hogmeni. Actuellement, nous sommes à Pont Joss, Mobil Koumassi.

Qu’est ce qui vous a emmené à dénoncer ces abus ?

J’ai quitté la maison pendant trois jours pour aller passer le week-end avec des amis sans lui dire que je partais. C’est ainsi qu’il se rend à mon lieu de service et explique à ma patronne que j’ai disparue depuis trois jours et qu’il sollicite son aide pour me retrouver. Il s’est donc oublié et a donné des informations sur la pilule du lendemain qu’il me fait prendre, sur mes menstruations, il a donné des précisions sur mon cycle, mes slips. Et c’est là que la dame a trouvé cela très curieux. Comme je n’avais pas de téléphone ma patronne appelle ma copine et lui dit de me dire qu’elle veut me voir. Quand j’arrive chez ma patronne, elle me dit que mon père a dit des choses me concernant qu’elle ne trouve pas normal et elle me demande de l’aider à m’aider. Cela n’a pas té facile pour moi ; mais, j’ai réussi à me confier à elle.

Quelle a été la réaction de votre père et de la famille après le dépôt de la plainte ?

Mon père est un homme très orgueilleux. Toutes les fois que je suis allé au commissariat sous la demande du Commissaire, il n’a cessé de proférer des injures à mon endroit. Il me dit qu’on ne va rien lui faire ; qu’il faut qu’on réussisse à le mettre en prison si non je vais voir. Il me dit que je ne vais jamais réussir dans ma vie. Mon père dit que ma patronne et moi sommes dans des sectes et qu’on veut le détruire. Pour ce qui est de la réaction de la famille. Que ce soit ma mère ou les mes oncles, ils ont été très furieux quand ils ont après cette nouvelle. Ma mère a même pleuré. Je l’ai informé vers 7h. Mais, vers 15h, le même jour, elle me rappelle pour me demander de retirer la plainte. C’est le lendemain que mon oncle est revenu encore plus furieux pour agresser ma bienfaitrice en nous demandant de retirer la plainte.

Pourquoi ce n’est que maintenant que vous dénoncez cela ?

Une fois à la maison, j’ai menacé de le dénoncer. Il m’a dit que personne ne me croirait et que je ne suis qu’une villageoise. Il ma dit que je n’ai pas d’argent pour porter plainte et que même si j’en avais, je ne sais pas comment on procède pour porter plainte. Et effectivement, je ne savais pas comment m’y prendre. J’avais peur que personne ne me croit ; d’être traitée de menteuse.

Et maintenant que la justice s’est saisie de l’affaire, qu’elles sont vos attentes ?

Je souhaite tout simplement que justice soit faite, que mon père paie pour tout le mal qu’il m’a fait et qu’il est en train de faire à mes petits frères et sœurs. Je ne sais pas comment on peut punir ce genre de personnes, mais, je souhaite qu’il ait la punition qui est réservée aux personnes qui commettent ce genre d’acte. J’ai la conscience tranquille parce que je sais que je n’ai rien inventé de tout cela. Je l’ai vécu pendant 10 années. Je n’avais jamais imaginé que cela finirait un jour. Comme c’est actuellement le moment, je m’en réjouis.

Maintenant que ce douloureux épisode de votre vie est en train de passer. Comment entendez-vous poursuivre votre vie ?

Je souhaite désormais avoir une vie normale, m’épanouir comme toutes les filles de mon age. J’ai été mariée pendant 10 années avec mon père sans le vouloir, malgré moi. Je ne pouvais rien faire sans que mon père ne soit au courant.

Propos recueillis pas Blaise Djouokep(Mutations)

2 Messages

  • très émouvant, mais malheureusement cela arrive tout le temps et de plus en plus. Que Dieu préserve nos enfants, des malades comme ca.
    mais moi j’ai toujours dis que la punition ideale reservée à ce genre de monstre devrait etre ceci :
    1- on le castre et le rend impuissant
    2- on lui exige d’ecrire une lettre d’excuse publique qui passera à la télé et sans cryptage de son visage
    3- en fin on le met en prison avec pour colocataire un prisonier plus fort et qui n’a pas vu de femme depuis plusieurs mois en lui rappelant que c’est un violeur et qu’il a le droit de s’en servir comme "femme" à volonté.

  • Si on demanderait mon avis, je crois que la punition que le premier message porte est l’idéale.
    Celui la, c’est plus qu’un démon.

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