lundi 22 mars 2010
Dans la nuit du 17 mars Amina, 1ère année Droit, a été surprise dans sa chambre et traînée dans la broussaille.
Les étudiants de l’Université de Ngaoundéré, habitant la cité de Dang, à une quinzaine de kilomètres de la ville, vivent une véritable psychose depuis le début du mois de mars. Ils se plaignent d’être victimes de visites inopinées de personnes à la moralité douteuse et aux intentions malsaines. Et du coup, les cop’s ne se promènent plus seuls la nuit tombée, comme nous l’affirme notre source Francis B, étudiant en première année de sociologie. Mais l’actualité dans ce quartier estudiantin, le viol de la jeune Amina alimente les débats. Selon le récit de la victime, qui se remet péniblement de ce traumatisme, les faits se sont passés dans la nuit du 17 au 18 mars, aux environs de 2 h du matin, non loin de la mini-cité Morel qui ne compte que six chambres. Et la jeune Amina, étudiante en 1ère année de Droit, a été sortie de son sommeil par des individus armés de machettes et de couteaux tranchants qui ont frappé à sa porte. Une fois la porte ouverte, elle sera cueillie et traînée hors de sa chambre. Ses ravisseurs ayant entre-temps réussi à neutraliser tout le voisinage par des sommations à ne point sortir.
Et c’est dans la broussaille, non loin de la cité de Dang que les sept agresseurs vont abuser de la jeune fille. Des ravisseurs qui ont appelé un homme en renfort, probablement le chef de gang, pour donner le coup d’envoi de ce viol collectif. « Et après quoi, les autres sont passés à tour de rôle pour me violer », raconte la victime, toujours en larmes. Le commissaire central, de Ngaoundéré Joseph Temdé, que nous avons eu au téléphone dans la journée d’hier confirme ce viol. Notre source indique que la police a interpellé deux suspects, gardés actuellement à vue dans la cellule du commissariat central. Des personnes qui présenteraient le profil proche des ravisseurs décrits. « On attend l’audition et la confrontation de la victime pour confirmer ou infirmer » fait-on savoir de sources policières. Les étudiants de la cité de Dang ont encore en mémoire la disparition brutale de Awa Salim, froidement égorgée par une bande de personnes, il y a trois ans.
Source : Cameroon-tribune