jeudi 8 mai 2014
Me Michel Mékiage, conseil en Propriété industrielle & Mandataire agréé à l’Oapi, avocat au Barreau du Cameroun, en détention à la maison d’arrêt de Kondengui depuis le 16 avril 2012, a trouvé la mort sur la route de l’hôpital central de Yaoundé.
Nécrologie : Mort suspecte d’un avocat à Kondengui
Me Michel Mékiage, conseil en Propriété industrielle & Mandataire agréé à l’Oapi, avocat au Barreau du Cameroun, en détention à la maison d’arrêt de Kondengui depuis le 16 avril 2012, a trouvé la mort sur la route de l’hôpital central de Yaoundé.
Attendu demain, vendredi 09 mai au tribunal, Me Michel Mékiage, qui était sur le point de retrouver le chemin de la liberté après deux années de prison ne sera pas du rendez-vous. L’avocat au Barreau du Cameroun a trouvé la mort de façon suspecte dans la nuit de mardi à mercredi, des suites d’un malaise. A en croire certaines sources, c’est tard dans la nuit que Me Michel Mékiage, a commencé à sentir quelques douleurs. « Un gardien de prison a appelé un de ses frères qui était également l’ami de l’avocat pour passer l’information. A son tour, ce dernier (ami de Me Michel Mékiage), a joint le conseil de la défense du détenu qui se trouvait à Kribi. D’Ebolowa où, je me trouve, j’ai aussi été informé. J’ai ameuté les parents, frères et amis à Yaoundé qui à leur tour, ont accouru à la maison d’arrêt de Kondengui. Transporté à l’hôpital central de Yaoundé, avant même d’entrer dans la salle des urgences, il a rendu l’âme » explique Fondjo Louis, un cousin du défunt.
Sur les circonstances du malaise, suivies de la mort rapide et brutale de Me Michel Mékiage, Fondjo Louis reste sans voix. « Nous sommes tous perplexes. Beaucoup d’entre nous, avons conversé mardi en soirée au téléphone. Il ne présentait l’ombre d’aucune maladie. Même son conseil a eu une conversation au téléphone au sujet de son passage au tribunal. Difficile de comprendre qu’il soit décédé de cette manière ». Aux dernières nouvelles, la dépouille du défunt a été transférée à la morgue de l’hôpital général de Yaoundé. La nouvelle de la mort du disparu, qui a traversé très tôt hier matin les habitués des couloirs, les tenanciers des magasins et commerces et les employés des différents services à créé de l’émoi et un ressentiment profond à la « montée Ane rouge ». Il est à noter que les services de l’Agence Le Messager Yaoundé qui porte également le deuil sont logés dans le même immeuble que le cabinet de l’avocat défunt.
Décédé après avoir purgé sa peine privative
L’interpellation de l’avocat suivie de sa détention, privative de liberté, remonte au du 16 avril 2012. Appréhendé et jeté en prison, par le biais d’un mandat de dépôt le même jour qu’étaient arrêtés Marafa Hamidou Yaya et l’ex-premier ministre Ephraïm Inoni, l’on avait cru à une arrestation dans le cadre de l’opération Epervier. Que non. Me Michel Mékiage a été interpellé et placé sous mandat de dépôt à la Prison centrale de Yaoundé, le 16 avril 2012, dans la cause qui l’oppose à la firme « Adams Adams » et consorts Dario Fausto Tanziani, Nicolette Carnet et Stauart Boyd, tous employés de « Adams Adams ». En date du 25 avril dernier, alors qu’il est défendu par un collectif de six avocats, le mandataire de l’Oapi indique à la collégialité des magistrats du Tribunal de Grande instance du Mfoundi-Yaoundé, qu’il vient de passer un an de prison pour une affaire purement civile.
Condamné pour deux années de prison, l’accusé devait retrouver la liberté au mois d’avril dernier, sa peine ayant été purgée. Soulignons qu’il avait introduit un recours, auprès du Tribunal, à l’effet d’attaquer les 32 millions de dépens. Les services du social lui avaient délivré un certificat d’indigence et le tribunal devait statuer sur cet aspect de l’affaire ; en attendant qu’à son tour, la cour d’appel du Centre, enrôle l’appel interjeté et concernant les 600 millions de condamnation pécuniaire que l’accusé devait reverser à la partie sud-africaine. L’avocat au Barreau du Cameroun, meurt les armes de sa défense à la main.
Par Souley ONOHIOLO (Le Messager)