vendredi 4 octobre 2013
L’archevêque de Douala, par ailleurs, président de la conférence épiscopale nationale du Cameroun qui invite non seulement les parties prenantes à respecter le vote des électeurs en évitant tout tripatouillage à postériori, pense qu’Elecam et le gouvernement doivent poursuivre le travail commencé. Pour que, dit-il, les élections à venir soient sans tâches, notamment en ce qui concerne le fichier électoral, le fonctionnement des bureaux de vote et l’amendement du code électoral.
Quelle appréciation faites-vous du déroulement des élections couplées du 30 septembre dernier sur l’ensemble du triangle national ?
Dans l’ensemble, il n’y a pas eu de tensions encore moins de luttes. Tout s’est bien déroulé et c’est cela qui nous réjouit. Nous pensons que si tout se passe de cette manière, prochainement, les choses seront mieux organisées. Vous convenez avec moi que pour la première fois au Cameroun les décomptes ont été faits en public. Tout le monde pouvait suivre. Ça rassure tout le monde, Ça rassure les électeurs. Lorsque quelqu’un vote, il voudrait s’assurer que sa voix a été prise en considération. C’est ce qui a été fait dans l’ensemble.
Il y a quand même eu des couacs. A vous entendre, on pourrait croire que tout a été rose ?
Non ! Nous disons tout simplement que les listes électorales malgré la désignation des bureaux de vote n’ont été affichées que le jour du scrutin. Ce qui a été à l’origine de nombreuses difficultés et de confusion chez quelques électeurs qui ont pris d’assaut différents centres de vote. Dans d’autres bureaux de vote, certains électeurs en possession d’une carte d’électeur ne trouvaient pas leur nom sur la liste d’électeurs du bureau de vote indiqué sur la carte. A certains endroits, les observateurs électoraux ont été empêchés de suivre les opérations électorales dans les bureaux où ils étaient affectés. Nous espérons que les prochaines fois, il y aura beaucoup d’engouement de la part des populations. Parce que ces gens que nous choisissons, ce sont eux qui sont responsables de la gestion du bien commun que nous leur confions et, qu’ils doivent en prendre soins. C’est cela qui est important. Donc tout n’a pas été rose et nous pensons que prochainement des efforts seront faits dans le sens de l’amélioration.
Vous avez également parlé de l’amendement du code électoral ?
Bien sûr parce qu’on a noté que des délais pour déposer les candidatures n’étaient pas raisonnables. Ils étaient très courts. Le Conseil constitutionnel qui devait vider les contentieux électoraux s’est rendu compte lui-même qu’il ne pouvait pas respecter la loi. Donc voilà des points qui devront être revus pour le bien de tous.
Est-ce que vous ne craigniez pas des tripatouillages dus au fait qu’il faut attendre plusieurs jours après les dépouillements...
Tous les Camerounais sont témoins. Si maintenant, on se rend compte entre temps que les résultats ont changé, cela n’est pas possible. Parce que cela ne devrait pas changer. Puisque au Moment où on faisait les décomptes tout le monde a vu. Comment et par quelle magie les résultats pourront être changés ?
Propos recueillis par Blaise-Pascal DASSIE(Le Messager)